Etape 1 : Port-Saint-Louis-du-Rhône au Frioul (27Mn)
Etape 2 : du Frioul à Porquerolles (46Mn)
Etape 3 : de Porquerolles à Sainte Maxime (38Mn)
Après plus de 2 mois à Port-Saint-Louis-du-Rhone, la visite du Denis (parrain de Valentine) et de Christelle, la visite des parents de Frédérique et d’un des ses oncles et tantes, la visite des parents de Benoît et de Grand-Papa Coco (l’arrière grand-papa des filles) du week-end prolongé en Provence qu’ils nous ont offert, nous voilà enfin près.(Toutes ces personnes avaient projeté de nous rendre visite un peu plus loin….mais bon…faut s’adapter…)
Dans les bouches du Rhône, le vent doit y souffler 365 jours par an. Dès nos problèmes de mât réglés, nous avons fait un essai le premier jour de vent calme : 20 à 25 nœuds quand même (soit 5 à 6 Beaufort = 40 à 50 km/h). Un peu stressé par la « circulation » des porte-containers et autres pétroliers, le bateau à apprivoiser et les filles à contrôler dans ce nouvel élément, nous avons fait un petit tour puis sommes revenu au port. Cette fois à la première fenêtre météo favorable, nous larguerons les amarres… Bye-bye Port-Saint-Louis !
De Port-Saint-Louis-du-Rhône aux Îles du Frioul
Le mardi 27 novembre vers 10h00, nous quittons au moteur le port communal pour prendre le long canal Saint-Louis qui nous ouvre les portes de la Grande Bleu avec une pensée pour Gabriel du bateau Lilo, que nous laissons seul sur le long quai de Port-Saint-Louis. Gabriel aura été notre voisin et compagnon de galère ce trop long séjour : nous avec notre mat et lui avec son réservoir de fuel….
Une fois l’eau libre sous notre dérive, nous déroulons les voiles et filons gentiment vers le Sud-Est pour passer le Cap Couronne et mettre le Cap à l’Est vers les îles du Frioul au large de Marseille. Arrivé proche de notre destination, le vent molli et fini par tomber. Nous roulons nos voiles et arrivons au Port du Frioul à 14h30. Après avoir amarré le bateau, nous partons en promenade sur cette petite île, ancienne base militaire et maintenant réserve naturelle.
Arrivée en baie de Marseille
S/Y Sakatia au port du Frioul
Île de Frioul : ancien hôpital militaire (Marseille et Notre
Dame de la Garde en arrière plan)
S/Y Sakatia au port du Frioul
Île de Frioul : ancien hôpital militaire (Marseille et Notre
Dame de la Garde en arrière plan)
Des îles du Frioul à Porquerolles
Mercredi 28 novembre 2007, nous nous levons tôt (6h30) afin de partir à l’aurore et ainsi faire déjà de la route avant que les filles ne se lèvent. Nous désirons être à St-Maxime où des amis nous attendent avant un coup de vent annoncé pour vendredi par Météo France. C’est une grosse journée qui nous attend car si c’est possible nous devons passer la nuit à Porquerolles pour pouvoir tenir notre programme.
Le départ se fait au moteur. Nous traversons la rade de Marseille cap Sud-Est vers le cap Croisette en zigzagant entre les ferries venant de Corse, de Sardaigne, de Tunisie et du Maroc. Le vent d’Est souffle légèrement (8 Nts), nous déroulons le génois (1) et baissons le régime moteur pour assurer une vitesse de 6 Nts.
Le soleil se lève quand nous contournons le cap Croisette et traversons les îles du Riou. Maintenant cap à l’Est, nous avons le vent en face et une désagréable courte houle d’1 mètre. Inutile de vouloir remonter le vent avec de si petits airs et un programme chargé. Nous continuons au moteur. Les filles émergent de leurs couchettes lorsque nous longeons les magnifiques falaises de Cassis.
En arrivant vers le Cap Sicié, le vent est bien monté (25 à 30 Nts). La mer est agitée avec toujours de la houle d’Est très inconfortable. Nous continuons toujours face au vent et au moteur à 4 Nts.
Juliette est rapidement malade dans cette mer hachée mais Valentine tiens bien le coup toute la matinée. 15 minutes d’école en milieu d’après-midi suffiront pour lui décrocher le mal de mer.
Ce n’est qu’à 16h00 que nous arrivons péniblement en vue de l’entrée du port de Porquerolles. Juste avant d’entrer dans le bassin, une vedette des douanes en sort. Elle nous tourne autour puis à la radio nous entendons :
- Sloop Suisse de PN42.
- Euh oui, ici le Cotre Suisse.
- Quel est votre nom ? Votre annexe cache votre immatriculation !
Nous répétons deux fois notre nom, puis leur donnons notre lieu de départ et là où nous pensons aller et ils nous laissent tranquille.
Enfin, à terre, nous partons visiter le village et les estomacs presque vides, nous dévorons une baguette achetée dans la seul échoppe encore ouverte sur cette île déserte dû à la saison….
De Porquerolles à St-Maxime
Jeudi 29 novembre 2007, nous partons de nouveau à 7h00 et toujours au moteur car il n’y a pas de vent. Une petite houle résiduelle d’Est remue doucement le bateau. Quel contraste avec l’état de la mer que nous avons connu la veille au soir ! Avec 10 heures de moteur hier, nous commençons à être en manque de fuel. La pompe à Porquerolles étant en panne nous mettons le cap pour le Lavandou afin d’y faire le plein.
Le Lavandou, nous connaissons bien. Les parents de Benoît y possèdent un petit pied-à-terre, et cela fait plusieurs années que nous venons deux semaines par an en été.
Le plein fait, nous repartons. Le vent augmente gentiment et tourne au Sud, puis à l’Ouest. Nous sommes plein vent arrière, les voiles en ciseaux (une de chaque côté) et avançons entre 4 à 5 Nts avec un vent de 8 à 12 Nts. Ne possédant pas de tangon, le génois se dégonfle et se regonfle en claquant. Même si ce n’est pas très agréable, c’est bien mieux qu’au moteur.
En contournant le cap Camarat, nous faisons alors cap au Nord direction St-maxime. Le vent fraîchis à 15 nts et au travers, nous filons à 7 Nts toutes voiles dehors, traversons le Golfe de St-Tropez désert. Attendu par Chantal et Jacky nos amis du bateau Boulal, nous nous amarrons entre deux maxis yachts à moteur de 18 mètres.
Ce fût une merveilleuse journée de navigation à la voile où personne n’a été malade…
Plein de fuel au Lavandou
Pâte et jambon à bord, Arlette notre
pilote automatique barre pour nous
Vent arrière et voiles en ciseaux
Arrivée à St-Maxime (photo Jacky de Boulal)
Pâte et jambon à bord, Arlette notre
pilote automatique barre pour nous
Vent arrière et voiles en ciseaux
Arrivée à St-Maxime (photo Jacky de Boulal)
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(1) Génois : Notre bateau est un cotre, il possède deux voiles à l’avant. La trinquette, petite est plate pour les vents forts et un génois, grande voile creuse pour les petits et moyens airs. Il est possible de les mettre toutes les 2 en même temps.