vendredi, 26 décembre 2008

Epilogue 2008




1) Mouillage devant la ville de Maramris
2) Yat marina où nous laisserons notre monture pour l'hiver

Après s’être assurés à la marina que nous disposions bien d’une place à terre réservée pour l’hiver, nous sommes partis pour notre dernière croisière de l’année. Nous quittons la marina Yat Marine qui se trouve au Sud de la grande baie de Marmaris pour nous mettre devant la ville afin de faire un avitaillement nous permettant de tenir au moins trois semaines. Petite navigation de moins de 3 milles nautiques vent arrière. Comme le linge sèche entre les haubans et les pataras, nous déroulons seulement le génois et profitons de cette belle météo.

Halloween à bord : citrouille, araignées, sorcières et soupe à la courge pour une semaine…



Retour à Marmaris avec la lessive un peu partout.


Départ le lendemain matin après le petit-déjeuner :nous comptons rallier la région de Fethyie (distant de 50 Mn) en deux fois. Une fois sortis de la baie de Marmaris, nous déroulons toutes les voiles. Mais le vent n’est pas au rendez-vous. À 15h00, nous continuons avec le moteur pour ne pas arriver de nuit au mouillage. Calcul un peu juste, nous arrivons 20 minutes trop tard. La nuit est déjà tombée quand nous ancrons et nous amarrons l’arrière aux rochers, protégés par une petite île. Le lendemain matin, nous découvrons notre mouillage. On n’est pas très loin d’un gros rocher sous moins d’un mètre d’eau. Heureusement qu’il n’y avait personne et que nous nous sommes mis en plein milieu. Départ dans la « pétole », puis l’après midi le vent monte un peu et nous finissons sous voile.





De Marmaris à Fethyie


Petits airs, mais belle journée pour le départ
de notre dernière croisière de l’année.



A peine ancrés, nous partons en promenade à terre et nous suivons le lit d’une rivière asséchée. Retour au bateau après un petit pique-nique quatre-heures.

Le soleil se couche bientôt, mais une petite promenade
après une bonne journée en mer, ça fait du bien !


Seuls dans cette « gorge » nous restons encore un jour et partons cette fois pour une promenade plus grande. Evidemment, Caramel notre chat est encore de la partie. Montée abrupte, petite escalade pour arriver sur un plateau planté d’oliviers dominant la mer. Un petit sentier monte en pente douce jusqu’à une bergerie déserte. La vue sur la baie de Dalisavaskaha est à couper le souffle. Le sentier continue à flanc de coteaux et rejoint une clairière d’où part la rivière asséchée de la veille que nous suivons pour rentrer.

Escalade : Caramel est bien plus rapide que nous dans ce terrain accidenté.



Vue de la baie de Dalisavaskaha

Après nous rentrons dans l’immense et magnifique baie presque fermée de Dalisavaskaha. Ici l’eau y est toujours calme et les mouillages innombrables même si les fonds tombent rapidement. En cette saison nous sommes quasi seuls. Nous changeons tous les deux jours de mouillage (distant les un des autres de 500m, même pas suffisant pour sortir les voiles…). Chaque jour, la promenade quotidienne est allongée afin de nous préparer pour la grande randonnée prévue.


Passage entre l’île Domuz et la presqu’île du cap Kortoglu



Mouillage type de la Turquie : ancre à l’avant (ici c’est profond -> plus de 30 mètres) et deux longues aussières derrières. Une association de protection de la nature a installé des anneaux pour amarrer l’arrière des bateaux afin de ne plus abimer les arbres. Bien Vu !



Encore une belle vue de cette grande baie. L’accès à la « haute mer » se fait en passant dans un étroit chenal (50 mètres de large). Sur la photo entre les montagnes du 3ème et 2ème plan.

La météo est si clémente pour ce mois de novembre que nous décidons de ne pas trop nous attarder ici et d’aller sur Fethyie pour la randonnée. Nous trouvons un autre mouillage paradisiaque protégé par une mini-ile. Là nous profitons de sortir et de contrôler le matériel de camping chargé à la hâte en Suisse.

Une fin d’après-midi, nous partons explorer la mini-ile juste devant. Caramel étant trop bien endormi, nous ne le prenons pas. Bonne idée, car au pique-nique, une petite chèvre noire s’invite et nous mange nos petits-beurre. On lui laissera de l’eau douce le lendemain avant de quitter le coin. Cette petite île sera rebaptisée par l’équipage : l’Ile de la Chèvre.


Brunette en pose quatre-heures avec nous sur sa minuscule île (20m de diamètre).



Après une bonne semaine dans cette fantastique région, nous levons l’ancre pour Fethyie. Nous y resterons le temps de préparer et de faire la randonnée (voir le message précédent de ce blog). Nous avons eu une chance phénoménale, car juste après notre retour de randonnée, les dépressions se sont suivies. La température a chuté de presque 10°C et la pluie est revenue régulièrement. Nous sommes quand même retournés dans la baie de Dalisavaskaha pour une semaine cocooning cette fois. La météo n’étant plus de la partie.

Y Sakatia à la baie des ruines entre deux averses.

Après un bon coup de vent de Sud, nous sommes retournés à Marmaris d’une traite sous un ciel bas et une forte houle. Heureusement avec 20 nœuds au grand largue, la navigation a été rapide et pas trop inconfortable. Sauf pour Caramel qui a été terriblement malade dès le début, mais bien élevé, il a toujours vomi dans sa caisse !


Yat Marine est une gigantesque marina au Sud de la Baie de Marmaris juste dans un bras de terre reliant une presqu’île. 1'000 bateaux à flot et 1'500 à sec y passent l’hiver. Une partie étant habitée, de nombreux services permettent d’y résider sans se déplacer en ville (distante de 8 km) : Supermarché, Shipchandler (matériel nautique), bar, restaurant pour le soir, cantine pour midi, piscine, salle de sport, salle de lecture avec système d’échange de livres, place et salle de jeux pour les enfants, radio FM propre à la marina, … Mais comme les prix du supermarché et du shipchandler sont un peu plus chers qu’en ville, nous resterons 3 jours ancrés devant Marmaris afin de faire les courses pour le mois à venir.

Nous passons trois jours à flots à la marina où nous profitons de laver le bateau à grande eau.

Puis c’est le jour de la sortie. Ici en Turquie, c’est ultra performant et professionnel. Le zodiac « pousseur » nous escorte jusqu’à la darse. Là quatre personnes attendent pour prendre les aussières et centrer le bateau pendant que le travlift (grande grue sur roulette) arrive. Un plongeur se met à l’eau afin de contrôler que les sangles passent au bon endroit sous le bateau.

S/Y Sakatia quitte son élément


Puis, doucement, Sakatia s’élève dans les airs. Le travlift l’amène juste à coté dans la zone de carénage. Ici le préposé au karcher nettoie l’antifoulling et les eaux souillées sont recueillies pour être traitées.

Roue du travlift de 330 tonnes, le plus grand d’Europe.


Après cette opération, le bateau est posé sur un ber spécial par une nouvelle équipe de trois personnes. C’est ensuite « un tracteur » qui vient prendre le ber et nous amener à notre future place. La dernière équipe cale le bateau, pendant que quelqu’un balaie la place.



En route pour notre place à terre.


Beaucoup de monde, un grand professionnalisme et une grande gentillesse : promenade en voiturette électrique pour les filles pendant l’opération. Nous avons aussi eu droit à un escalier en bois avec rambarde au lieu d’une échelle faite de fers à béton pour que les filles puissent monter et descendre sans danger.


Juliette au volant...


Avant les travaux


Pour les semaines à venir : travail, travail et travail. Nettoyage des restes d’antifouling pour Frédérique et Benoît. Ensuite :services moteurs, guindeau, propulseur d’étrave, … et travaux de peinture sur la coque pour Benoît, nettoyage complet et à fond de l’intérieur pour Frédérique et DVD pour les filles. Caramel quand à lui, s’est rapidement fait des copains et à profité pleinement de la vie noctambule féline de la marina !

Frédérique s’est essayée au maquillage. Hmmm, reste encore du travail...
Petite pause promenade au dessus de la baie de Marmaris.



Nouveau bimini pour Sakatia (grande toile pour se protéger du soleil)



Après 3 semaines de travail


Enfin, grand départ le 20 décembre avec des bagages peu ordinaires. Départ de Marmaris à 5h00 du matin pour arriver suffisamment tôt à l’aéroport. Cette précaution aura été utile, car nous mettrons plus d’une heure pour faire enregistrer une caisse de 45 kg et le chat… Arrivée en Suisse sous le coup de 17h00 où la limousine de Jean-Marc nous attend !

En transit à Istanbul.

Finalement on est aussi bien en Suisse...