vendredi, 8 février 2008

Corse et Sardaigne

Mercredi 6 décembre 2007

Après une jolie promenade dans les remparts de Calvi, notre premier repas sera pris en T-shirt et lunettes de soleil dans le cockpit de Sakatia ! Mais le mistral n’a pas tardé à débarqué lui aussi. Nous sommes restés alors une semaine à Calvi. Alors que la côte Ouest et encore plus les extrémités sont balayées par les vents, la côte Est quand à elle jouit de conditions plus clémentes : 4 à 5 beauforts et mer peu agitée.




Port de Calvi (Haute Corse, France)

Nous pourrons ainsi découvrir Calvi de fond en comble et profiter du téléthon qui se déroule le week-end sur le port, juste en face du bateau.


Mais le temps passe et nous avons promis à nos familles de rentrer pour Noël. Alors dès que le vent faiblira nous repartira... (Comme le dit Renaud).



Lundi 12 décembre 2007
Départ à 4 heures du matin, vent moyen et mer encore forte. Un long bord au près jusqu’au Cap Corse (point Nord de l’île). Dès celui-ci contourné, la mer se calme, nous abattons et le vent nous vient de travers au grand largue. Nous allons plus vite que prévu et à 14h00, nous sommes au large de Bastia. Vers 20h00 nous arrivons au port de Campoloro. Petit repas et au lit.




Le lendemain matin, rebelote, départ à 4h00 pour le sud de l’île. Peu de vent jusqu’au lever
du jour, puis celui-ci monte à plus de 20 nœuds, la mer est agitée. Vers 11h00, Benoît, qui est seul dehors, entend siffler sur bâbord. Un dauphin nous appelle. Branle-bas de combat, on équipe les filles et on s’attache pour aller à la proue. Un couple de dauphin joue devant nous plus de 10 min. Puis ils nous quittent, cela tombe bien car nous sommes juste devant notre destination la baie de Saint-Ciprianu juste à côté de Porto-Vecchio :1er mouillage !






Nous y passerons deux jours seuls, et profiterons de faire une virée
à terre avec notre annexe, essai pas très concluant d’ailleurs...


Puis petite navigation pour la Sardaigne avec pause midi dans une jolie petite crique isolée. Il ne nous restera alors plus qu’à préparer le bateau pour son hivernage. Pendant ce temps nous irons profiter de la neige en Suisse.



Suite de nos aventures : mars 2008...

L’appel du large

Une bonne, mais courte, météo s’annonce. Entre la fin du coup d’Est qui sévis et le début d’un coup de mistral, 48 heures de vents « normaux » sont prévu, juste de quoi faire le saut pour la Corse. Le bateau est rangé et le départ est fixé à 12h00 le lendemain. Nous prévoyons ainsi un atterrissage (cela ce dit aussi pour des bateaux !) à Calvi en Corse le lendemain en cours de matinée. Nous tablons sur une vitesse moyenne de 5 nœuds soit 20 à 24 heures pour parcourir les 110 milles nautique.
Mardi 5 décéembre 2008
Jacky et Chantal nous larguent les amarres et doucement nous nous extirpons de notre place. Puis sans vent nous partons en direction du large au moteur.



Bye-bye la côte d'Azur

Peu avant la tombé du jour le vent fraichit, le moteur est arrêté et les voiles déroulées. La côte s’efface pour ne laisser plus que la mer à 360°.Puis c’est la nuit noire. Le vent monte alors à 15-17 nœuds. Avec cette bonne brise, nous avançons à plus de 7 nœuds, bien plus que prévu. Nous réduisons alors de la toile pour ne pas arriver trop tôt et donc de nuit en Corse. Pour notre première nuit « en couple » sur Sakatia, nous n’avons pas vraiment fait de quart entre 01h00 et 5h00 chacun s’est reposé et réchauffé dans la cabine mais sans vraiment dormir. Peu d’autres bateaux ont traversé notre route si ce n’est deux ferries qui se sont croisé juste devant notre étrave alors que Fred était seule à la barre. Durant cette nuit nous avons aussi traversé des zones de plancton phosphorescent qui « s’allument » dans le sillage du voilier. C’est magnifique, on en avait souvent vu sous les tropiques, mais nous ne savions pas que cela existait en méditerranée...

Dernière vision de de la côte


Mercredi 6 décembre 2007
04h00 du matin, le vent est encore monté d’un cran. 25 à 27 nœuds le vent tourne aussi pour passer du grand-largue en début de nuit, au travers en cours de nuit. Nous voilà maintenant au prés bon plein à plus de 8 nœuds. On réduit encore considérablement les voiles et donc notre vitesse. Pour freiner à 4 Nœuds. Si le vent est monté, la mer l’est encore plus. Cette nuit, il n’y a pas de lune, outre les étoiles, notre seul repaire sont les flashs blancs que nous envoie droit devant nous le phare de la Revelatta.

Bien que le soleil ne soit pas encore apparu derrière les montagnes Corse, l’aube commence et nous arrivons en baie de Calvi. Le vent joue avec nos nerfs, il tourne de 180° en 10 minutes et sa force joue au yo-yo ! Mais les vagues, elles, n’ont pas diminué. C’est donc, comme pour le départ, au moteur que nous finissons la traversée.

Les instructions nautiques indiquent des bouées d’amarrages payantes dans la baie durant la belle saison. Nous pensons nous y mettre. Comme le vent est tombé et qu’il n’y a pas de vague au fond de la baie de Calvi, la manœuvre pour prendre une bouée est bien plus simple et plus rapide que d’aller s’amarrer au port. Mais, dans la faible clarté de l’aube, les bouées semblent avoir fait place à de drôles de plateformes où nichent des oiseaux. Bizarre, peut-être des élevages de poissons, mais ce n’est pas trop une bonne idée d’y lancer notre ancre. C’est donc dans le port de Cavli que nous irons !

Cinq minutes après être entré dans le port, un gros avion de l’armée française passe en razmottes au-dessus de nos têtes, trappe arrière ouverte. Juste au-dessus de nos fameuses plateformes à oiseaux, des dizaines de parachutistes sautent de l’avion. C’est alors que le mystère s’éclaircit : c’était des zodiacs des légionnaires qui attendaient leurs paras afin de les récupérer dans l’eau. Heureusement qu’on a pas été leur lâcher nos 30 kilos d’ancres sur la tête !

Le port de Calvi depuis la citadelle
6h00 : sans perdre de temps, nous rangeons le bateau rapidement afin de pouvoir aller dormir un peu avant que les filles ne se réveillent.

L’attente

Arrivé à Saint-Maxime, nous nous retrouvons avec le morale regonflé à bloc. Même si tout n’est pas parfait Port-Saint-Louis-du-Rhône est derrière et le bateau navigue bien sous voiles.

Notre dernière escale sur la côte d’Azur est, pour nous, l’occasion de dire « au revoir » à nos amis de Boulal, Chantal et Jacky, avec qui nous avons passé des journées « difficiles » à PSLDR.



SY Sakatia entre deux gros Yacht à moteur…


La météo de cette fin d’année ne laisse pas beaucoup de bonnes fenêtres météo pour cette traversée. Nous passerons donc une semaine à Saint-Maxime. Ceci nous laissera le temps de régler le problème de la VHF de bord (qui n’émettait et ne recevait rien), de faire une grande lessive, d’installer la BLU, de finir de poser les rideaux. Mais ce fût aussi l’occasion pour Valentine et Juliette de décorer le bateau aux couleurs de Nöel.


Décoration de Noël

Quelques jours avant de larguer les amarres, une gigantesque foire aux jouets est organisée sur le port même. Les filles (les 3 !) auraient bien tout acheté et Benoît bien tout vendu !!!


Souper (= diner) avec les Boulals

Un fort coup d’Est nous a ballotés durant 2 jours. Hélas, placé entre deux gros yachts à moteur, une rafale plus grosse que les autres nous fait giter. Bang, deux chandeliers tribord cassent net à l’embase !