mercredi, 12 décembre 2012

L'Indonésie au pas de charge - Kupang

Nous n'avons pas vu grand chose de notre passage en Australie avec Sakatia, mais pour l'Indonésie, nous arrivons à faire encore plus fort !!!
Nous quittons Darwin à marée haute pour pouvoir ressortir de notre marina. Un petit orage nous pousse à la voile pendant les premières heures. Puis c'est le grand calme. L'océan est complètement lisse. Alors nous avançons avec l'aide du moteur. C'était prévu et nous avons embarqué le maximum possible de diesel, voire encore un peu plus. Le moteur a aussi été contrôlé, vidanges effectuées.

Il fait très chaud, alors nous gonflons une petite piscine de jardin pour nous rafraîchir.

Au plein milieu, à 200 Mn de l'Indonésie et à la même distance de l'Australie, un bateau rapide nous vient droit dessus. Nous virons un peu pour nous croiser bien loin, mais celui-ci change aussi de cap pour continuer de nous venir pile dessus. Vu que celui-ci dispose d'un AIS (transpondeur qui émet la position et la vitesse), ce n'est donc pas des pirates.... En fait, c'est une petite vedette qui sécurise un navire de recherche scientifique. Ils font des mesures sismique et nous ne pouvons pas approcher à moins de 15 Mn du navire de recherche. Alors nous coupons le moteur et attendons, plantés là au milieu de l'océan toute la matinée à attendre que le navire passe.


Après 5 jours dont les 3/4 au moteur, nous arrivons à Kupang, à la pointe Ouest du Timor. C'est un port d'entrée. Nous ne sommes pas encore ancrés que nous avons un contact avec notre agent. Ça ce présente bien. Mais voilà que la nuit tombe sans que nous ayons pu joindre notre contact. Finalement, dans le noir absolu, nous nous faisons aborder par une petite pirogue. C'est notre contact qui vient nous dire que nous avons rendez-vous demain à 8h00 avec la quarantaine sur la plage... Le lendemain, nous sommes au rendez-vous et on attend, on attend, on attend. Finalement nous partons en ville à la chasse à l'immigration, douane,... Dur, dur, personne ne parle vraiment anglais, mais nous arrivons quand même à trouver un taxi qui nous conduit à l'immigration. Pendant que nous attendons, notre contact débarque. Nous nous sommes trompés de fuseau horaire et nous sommes une heure en avance. Ce n'était pas 8h00, mais 7h00 quand nous attendions sur la plage. Finalement nous rentrons en catastrophe, car l'officier de la quarantaine nous attend sur la plage. Quand nous arrivons, la brise s'est déjà levé et il y a un bon clapot. L'officier regarde notre petite annexe, le voilier bien loin sur cette mer déchaînée. Il n'a pas l'air très "Waterproof" avec son pantalon, ses chaussettes et ses grosses chaussures. Alors, une visite du bar du coin fera aussi bien l'affaire pour l'inspection du bateau.... Après 48h et avoir laissé pas mal d'argent à gauche et à droite, nous avons enfin nos papiers - en fait une montage de papiers avec pleins de tampons officiels - qui nous permettent de visiter l'Indonésie en toute liberté.

Après notre traversée au moteur, Sakatia a très soif. L'Indonésie est un gros producteur d'or noir et son prix y est dérisoire. Mais impossible pour nous de l'obtenir à ce prix. Il y a des taxes supplémentaires pour les étrangers (reste quand même que le prix du litre est inférieur à 1USD). Sauf que notre contact ne veut pas venir de jour, mais de nuit avec deux fûts de 200ltr. Ça sent la magouille à plein nez et la taxe supplémentaire va plutôt aller dans sa poche que dans celle du gouvernement. Reste à savoir là où elle est le mieux !!! Dans la nuit bien établie, il arrive avec une barque de pêcheur pour faire le transbordement. On en met un peu dans les réservoirs, un peu sur le pont, un peu sur nous et un peu dans la mer. Et avec l'odeur du diesel, on va s'en souvenir plusieurs jours.



Le lendemain, visite rapide de la ville. Les gens sont charmants même s'ils ne parlent un mot d'anglais. Mais la ville de Kupang est sale et bruyante. Alors nous remontons l'ancre et partons pour l'île de Komodo.