jeudi, 22 octobre 2009

Canaries

Après 52 heures de navigation dans un alizé portugais faiblard, nous arrivons sur la petite île de Graciosa au Nord de Lanzarote aux Canaries. Il y a déjà pas mal de monde au mouillage (dont nos amis groenlandais de Sila). Mais le paysage nautique a bien changé. Il n’y a plus de bateaux de séries des grands chantiers tels qu’on en trouve partout en Méditerranée. Ici chaque bateau est bien différent des autres et comporte bien plus de « chenit » à l’extérieur, signe d’une balade qui se prolonge. Les contacts se nouent rapidement…


Le soir venu, les trois-quart des bateaux sont vides et sur le quart restant, un groupe d’annexe est accroché. C’est l’heure de l’apéro à Graciosa ! Sur les 22 bateaux présents, 5 sont suisses dont 3 avec des enfants.




Vue, depuis le haut d’un vieux volcan, sur Lanzarote.





"Quatre heures" en haut du vieux volcan





En promenade





Le mouillage de Graciosa

Maroc

Voilà plus de 40 heures que nous naviguons avec plaisir au large des côtes marocaines. Le vent nous pousse par l’arrière entre 15 et 20 nds. En Méditerranée la mer serait déjà désagréable, mais ici sur l’Atlantique c’est calme. Nous naviguons hublots ouverts. C’est royal ! Hélas les prévisions annoncent une accalmie de quelques jours pour le vent. Comme on avait promis au moteur, qui criait depuis 6 mois : "Je veux des vacances !!!", que nous lui en offririons sitôt en Atlantique et que nous ne sommes pas pressés, nous nous déroutons légèrement sur le Maroc pendant qu’il y a encore du vent. Nous arrivons à Safi peu avant minuit.


Nous appelons par radio VHF en vain. Nous irons même faire un tour dans le port pour essayer de trouver un endroit où se mettre, mais il n’y a pas vraiment de place qui nous « tend les bras ». Il faut dire que Safi est un important port de commerce et de pêche. Mais aucun équipement n’est destiné aux bateaux de plaisance comme le nôtre. Alors nous jetons l’ancre devant l’entrée du port.


Le lendemain nous faisons signe au garde-côtes que nous aimerions bien aller à Safi mais ne savons pas comment contacter les autorités et où aller. Très gentiment, il nous explique la procédure. Deux heures après, nous abaissons le pavillon Q (qui indique que nous venons de l’étranger et que nous voulons effectuer les formalités). Nous sommes officiellement au Maroc.


Nous y avons passé quatre jours seulement, mais ce fut très sympathique, sauf pour Sakatia, qui baignait dans une eau nauséabonde et mazoutée et qui frottait contre un haut quai protégé par d’énormes pneus de tracteur, eux-même badigeonnés de graisse.
Nous avons rapidement fait la connaissance de l’équipage de Sila arrivé juste après nous. Ils viennent du Groenland avec leur bateau ! 2 voiliers en même temps, ici, ça ne doit pas arriver souvent !


Nous allons visiter le souk et les fabriques de poteries accompagnés du gardien/guide local. Ce qui fut très chouette durant cette escale est que la ville n’est pas touristique. De plus, arriver par la mer nous a permis de faire plein de connaissances locales.



Fabrication entièrement manuelle des poteries




Round d’observation entre Caramel et le chien polaire de Sila




L’équipage de Sila devant leur bateau et notre guide/gardien




Chez la famille du guide où nous avons été très gentiment invités pour …




… un couscous divin !



Valentine et Juliette déchainées chez Sarah où nous avons été invités pour une soirée fort sympathique. (Son papa possède le seul voilier basé à Safi). Au souper : Tagine et St-Pierre, délicieux.


Un groupe de dauphins joue avec nous sur l’arrière du bateau

Gibraltar

Nous finissons de longer la Costa del Sol sous un ciel gris, des averses et pas de vent. Puis pour la dernière étape, nous nous levons très tôt afin d’arriver à Gribraltar avec le courant sortant.
Après une heure à tournicoter dans les marinas de Gibraltrar, nous devons renoncer car il n’y a soit disant aucune place disponible bien que l’on en ai vu pas mal… Finalement nous allons juste un peu plus loin au Nord, à La Linea, soit à la frontière avec l’Espagne, au mouillage.




La première journée sera consacrée à la recherche de pièces détachées pour la pompe des toilettes qui a rendu l’âme trois jours avant. Heureusement pour nous, notre modèle de WC est anglais et Gibraltar est britannique. Le temps d’aller, à pied, jusqu’à Gibraltar, de passer la douane, de traverser la piste d’atterrissage entre deux vols Easyjet, de trouver un shipchandler de retourner sur Sakatia et de remonter la pompe, nos toilettes remarchent. Ouf !

Puis nous partons en excursion à la journée au rocher. Comme le sport national du coin est le vol d’annexe (une toutes les deux nuits environ), nous laissons la nôtre au petit port communal : 5 euros !!! A se demander si ce n’est pas la marina qui vole les annexes aussi !


Au milieu de la piste de l’Aéroport International de Gibraltar


Ouf, on a traversé juste à temps…


Montée en téléférique jusqu’en haut du rocher



Vue sur la baie de Gibraltar (Flèche : Sakatia au mouillage de La Linea)


P’tit déjeuner pour les fameux singes du rocher


Sommes-nous bien à 5 km de l’Afrique ?


Bientôt en Atlantique si on ne se prend pas un Cargo. Quel trafic ! C’est l’autoroute au retour de vacances à la mer…