mercredi, 30 novembre 2011

Sydney

Pour l'instant, bien que l'on ne chôme pas, on n'a encore rien visité ici !!!

Mais, on a trouvé un "Camper Van". C'est une camionnette Toyota Hiace de 1979 avec un agencement pour le camping (lit, frigo et gazinière). Bien sur les aménagements ne sont pas ceux de Sakatia, mais pour 3 mois ça va bien faire l'affaire. On devrait en prendre possession lundi. Il est actuellement au garage pour un petit lifting.


mardi, 29 novembre 2011

Illégal !

Nous avons passé notre dernière journée polynésienne à la piscine de la pension avant de nous rendre à l'aéroport en taxi. Notre chauffeur, un bostonnien, vit à Papeete depuis 30 ans. Il est blanc comme la neige(ou la fleur de tiaré) et ne parle pas un mot de français ! Belle intégration...

Nous enregistrons facilement nos bagages, mais seulement jusqu'à Auckland. L'employé ne pouvant pas faire mieux, car l'aéroport d'Auckland ferme la nuit, nous informe-t-il. Et nous qui avions pensé passer la nuit en zone internationale entre notre arrivée à 23h et notre départ pour Sydney à 6h00 du mat. Ça commence bien !

Nous passons ensuite en salle d'embarquement plus de 2 heures avant le décollage. Contrôle des passeports et crispation de l'agent de la PAF (= Police de l'Air et des Frontières). Nous sommes sur le territoire depuis 5 mois et demi alors que, comme citoyens confédérés, nous ne pouvons y séjourner que 3 mois. Incompréhension de notre part. On ne nous a rien dit lors de notre entrée à la gendarmerie de Mangaréva (Gambier). Les autres ressortissants de l'UE peuvent y rester de manière indéfinie, mais pas nous ! Ici les accords bilatéraux ne sont pas appliqués (ou ne s'appliquent pas...). Pourquoi, mystère ? Un Polynésien a un passeport français, il peut donc s'établir en Suisse comme n'importe quel autre Français de métropole. Mais la réciprocité n'est donc pas applicable !!! Bref, nous voilà emmenés dans le bureau de la PAF pour établissement d'un procès verbal. Finalement, nous sommes conduits (et non expulsés car venus de notre plein gré pour sortir du territoire, nuance) hors du pays. Il aura fallu faire la moitié du tour du monde, pour se retrouver petits Helvètes en situation illégale sur le territoire français sans avoir fait quoi que ce soit de répréhensible !

Le bon côté des choses, c'est qu'on n'aura pas dépensé beaucoup d'argent aux boutiques hors taxe, car on n'a pas eu à attendre pour monter dans l'avion. Le vol sera sans histoire. L'avion est récent avec plein de films à choix et en plus il est à deux tiers vide. Le repas est très bon.

Arrivés à Auckland, nous apprenons que l'aéroport ne ferme absolument pas et qu'il est possible de passer la nuit en zone internationale. Mais comme nous ne pouvons pas enregistrer nos bagages , nous voilà en Nouvelle Zélande avec un nouveau visa de 3 mois dans nos passeports, après avoir passé de sévères contrôles au niveau de la nourriture importée. On arrivera à passer la nuit dans la zone d'enregistrement. D'ici quelques minutes, nous embarquons pour Sydney.


2h du matin, zone d'enregistrement Auckland

dimanche, 27 novembre 2011

En route pour Papeete 2

Nous repartons en fin d'après-midi de Arutua et arrivons en plein milieu de nuit à Aratika d'où nous serons déjà reparti avant que le soleil ne se lève. Vers 8h00 nous nous mettons à quai à Fakarava. Hélas, nous n'aurons pas le temps d'aller manger dans le merveilleux restaurant découvert avec Grand-maman Michèle, mais nous aurons la chance de trouver nos amis du catamaran Passific Bliss. Juliette et Valentine pourront jouer un moment avec leur copine Zinia.

Retour au Cobia vers midi et pic-nic à bord avec de la baguette bien fraîche. Le capitaine arrive juste au dessert avec deux glaces pour les filles !!!! Les amarres sont larguées et nous voilà en route pour Tahiti

Juliette et Valentine dans la cabine du Cobia

Les filles à Fakarava

En route pour Papeete 1

Après avoir mangé de bons poissons cuisinés par Ah Samg (on n'a pas pu refuser), nous attendons l'arrivée du Cargo. Le quai est situé dans la passe Sud de l'attol.Les poissons déjà très présents dans les passes sont en plus attirés par la lumière des projecteurs du quai. Une jeune femme nous prête un long bambou avec quelques hameçons et plumes au bout et c'est la pêche miraculeuse. Il nous faut plus de temps pour décrocher le poisson de l'hameçon que pour le pêcher. Voilà les trois popas (blanc en polynésien) bien occupés. Finalement il est près de 23h quand le Cobia III arrive à quai. Nous hissons nos bagages et grimpons dans nos couchettes, alors que le travail de déchargement et chargement commence. Nous arrivons au petit matin sur l'atoll de Arutua (distant d'à peine 15 Mn d'Apataki) où il n'y a pas de quai. Le matériel (dont nous !) est déchargé et amené à terre avec une barge. Après un casse-croute plutôt copieux au snack du village, nous rentrons au Cobia en faisant un petit détour (sur ordre du capitaine) sur un parc à poissons où il y a d'énormes carangues et des poissons napoléon.


déchargement à Arutua



Carangues dans le parc à poissons

vendredi, 25 novembre 2011

En route pour Apataki Village

Cette fin d'année n'a pas été de tout repos pour nous. Après la visite de grand-maman Michèle qui a sillonné les Tuamotu de Fakarava à Rangiroa (cf les billets précédents), nous avons enchaîné sans temps mort la visite de grand-maman Eliane, Grand-papa Jean-Paul et de tante Anne-Marie (leur récit viendra à la prochaine bonne connexion internet), qui ont passé près de
trois semaines, pluvieuses et mouvementées(!!!) à notre bord dans le lagon de Rangiroa. Puis retour sur Apataki pour sortir le bateau. Entre les corvées de nettoyage et les apéros le soir, nos journées étaient bien occupées.
Nous laissons Sakatia bien au sec, entre océan et lagon, à Apataki (chantier familial génial pour ceux qui voudraient caréner dans le coin).
Pour nous l'Aventure continue mais sans notre maison pour les 4 prochains mois. Départ pour un voyage sur terre au fin fond de l'Australie. Mais avant de sillonner le « bush » en 4x4, il nous faut déjà aller en Australie. Et déjà c'est l'aventure... Mini piste d'atterrisage à Apataki ne laissant que des Beechcraft 9 places se poser, suppression de ligne, problème de paiement, bref nous voilà sans place disponible dans le prochain vol ! Unique solution pour nous rendre à Papeete afin de prendre notre vol pour l'Australie : le cargo qui ravitaille Apataki chaque 15 jours. Il y a 3 cabines de 4 prévues pour des passagers vides et sans accès à la cuisine, ils peuvent juste nous donner de l'eau chaude!
On se dit au revoir et on nous donne les traditionnels colliers de fleurs.
Puis nous embarquons avec Fanfan et José du catamaran Amuitz dans la barque de Ah Samg (le grand-père du carénage) pour traverser le lagon d'Apataki jusqu'au village. Une petite heure de mer et nous débarquons à terre. Ici, c'est la Polynésie encore préservée. La barque est chargée de nos (18!) bagages (à Amuitz et à nous!) contenant entre autres des ordinateurs portables, appareils photo, passeports et argent liquide. Nous la laissons là, chargée, amarrée au quai et partons dans la maison qu'Ah Samg possède au village. On y passera l'après-midi et une bonne partie de la soirée sans rien craindre pour notre montagne de bagages....
Ah Samg (prononcer assan) est le père et respectivement grand-père d'Alfred et Tony qui exploitent le chantier naval où nous avons laissé notre voilier. Ah Samg a déjà eu une vie bien remplie, mais est encore en pleine forme. Après avoir travaillé sur un cargo entre les îles, il a produit du coprah (pulpe de la noix-de-coco séchée, qui une fois pressée donnera une huile : le monoï), et a fait fortune dans la perle. Maintenant à la retraite, il fait encore un peu de coprah (4-5h par jour), il possède encore quelques huitres perlières, produit quelques 150 oeufs par jour pour tout l'atoll d'Apataki (il a eu jusqu'à 800 poules pondeuses et ravitaillait 4 atolls dont Fakarava), amène ou recherche les gens au village et aide à la sortie des bateaux. En plus d'être travailleur, Ah Samg a la générosité du peuple polynésien dans le coeur et il n'est pas avare d'anecdotes.
[Photos : Benoît, Ah Samg et José en route pour Apataki village / La maison
d'Ah Samg au village]