dimanche, 29 novembre 2009

Gran Canaria

Nous sommes depuis une petite semaine à la marina de Las Palmas de Gran Canaria. Ce n’est pas une escale pour le tourisme, mais une escale technique. Les premiers jours ont été consacrés à la chasse à une machine à laver de moins de 70cm de haut afin de remplacer la nôtre qui n’avait pas apprécié le bain d’eau de mer lors de la traversée Corse -> Baléares.

Puis c’est les activités des navigateurs au long cours qui reprennent : nettoyage, réparation, bricolage, lavage, etc, etc. Couture de housses pour l’annexe, la sangle d’amarrage, le moteur hors-bord, le moulinet de pêche à la traîne pour Frédérique. Couture de voile, entretien moteur, compresseur de plongée, hors-bord pour Benoît.


Nous laisserons aussi Sakatia ici pour le mois de décembre afin de rentrer pour Noël en Suisse. Retour prévu le 28 et départ pour les tropiques quelques jours plus tard.

jeudi, 26 novembre 2009

Canaries suite...

Après la désertique et volcanique Lanzarote, nous mettons les voiles pour Tenerife à 120 Mn de là. Cette navigation sera rapidement avalée par Sakatia à 7 nœuds de moyenne. Après quelques jours au mouillage tout au Nord de l’île, nous laissons notre "monture" à la marina de Santa Cruz de Tenerife afin de visiter l’île et d’aller rentre visite à la tante de Frédérique qui passe ses vacances tout au Sud.



Une petite sèche aux couleurs électriques.



Sakatia, juste à côté du méga catamaran Sun Tezaren dont
nous avions fait connaissance des skippers, Marine et Thierry, à Marmaris.


Tenerife est très vert, avec de belles forêts sur le versant nord du volcan principal, le Teide. Nous partons donc en promenade en forêt. Le temps est gris, mais nous grimpons à travers les nuages. Enfin nous parquons la voiture et partons pour la promenade et un bon pique-nique sous les arbres. Hélas, à peine partis, il commence à pleuvoir. Ca va s’arrêter pensons-nous. Mais non, c’est de pire en pire. Après une heure, nous sommes à essorer et les filles sont gelées. Nous piquons droit sur la voiture à travers la forêt (merci le GPS) et mangeons à moitié nus et le chauffage à font dans l’auto.


Le Teide, la plus haute montage d’Espagne, culmine à plus de 3’700m au centre de Tenerif.


Le plateau volcanic à 2’400m d’où sort le Teide.


Une belle route permet de visiter la partie volcanique de l’ile dans le confort de la voiture


Pique-nique près de Los Roques avec Anne-Marie, la Tante de Frédérique.


La super, méga piscine pour les enfants du complexe Santigo III où
nous avons passé 3 jours. Les filles ont ADORE. Merci encore mille fois
à Anne-Marie et Yvon pour leur hospitalité et leur gentillesse.



Puis nous quittons à minuit Tenerife pour rejoindre Gran Canaria que nous rejoignons au petit matin. C’est l’occasion de voir le départ de l’ARC, une navigation en « flottie » pour 250 voiliers qui traversent ensemble l’atlantique pour l’île de Sainte Lucie.

Départ de l'ARC.


dimanche, 8 novembre 2009

Lanzarote

Nous profitons que notre monture soit en lieu sûr pour visiter un peu l'intérieur des terres de Lanzarote, l'île aux 300 volcans...

SY Sakatia au ponton de la très jolie marina
de Rubicon tout au Sud de l'île de Lanzarote



A peine la cité balnéaire de Playa Blanca (où est située la marina) derrière, nous entrons dans un monde lunaire fait uniquement de roche magmatique noire. Et la roche mag-matique, c'est mag-nifique et mag-ique!


Vue panoratique sur le parc naturel de Timanfaya





Parcours sinueux en car dans le parc naturel avec
des vues à couper le souffle !






Attention, chaud devant !



Grillades géothermiques.



Dans la "vallée du vin", chaque pied de vigne est dans un trou, protégé
du vent par un petit muret de pierres volcaniques.




La lagune verte devant la plage d'olivines.

jeudi, 22 octobre 2009

Canaries

Après 52 heures de navigation dans un alizé portugais faiblard, nous arrivons sur la petite île de Graciosa au Nord de Lanzarote aux Canaries. Il y a déjà pas mal de monde au mouillage (dont nos amis groenlandais de Sila). Mais le paysage nautique a bien changé. Il n’y a plus de bateaux de séries des grands chantiers tels qu’on en trouve partout en Méditerranée. Ici chaque bateau est bien différent des autres et comporte bien plus de « chenit » à l’extérieur, signe d’une balade qui se prolonge. Les contacts se nouent rapidement…


Le soir venu, les trois-quart des bateaux sont vides et sur le quart restant, un groupe d’annexe est accroché. C’est l’heure de l’apéro à Graciosa ! Sur les 22 bateaux présents, 5 sont suisses dont 3 avec des enfants.




Vue, depuis le haut d’un vieux volcan, sur Lanzarote.





"Quatre heures" en haut du vieux volcan





En promenade





Le mouillage de Graciosa

Maroc

Voilà plus de 40 heures que nous naviguons avec plaisir au large des côtes marocaines. Le vent nous pousse par l’arrière entre 15 et 20 nds. En Méditerranée la mer serait déjà désagréable, mais ici sur l’Atlantique c’est calme. Nous naviguons hublots ouverts. C’est royal ! Hélas les prévisions annoncent une accalmie de quelques jours pour le vent. Comme on avait promis au moteur, qui criait depuis 6 mois : "Je veux des vacances !!!", que nous lui en offririons sitôt en Atlantique et que nous ne sommes pas pressés, nous nous déroutons légèrement sur le Maroc pendant qu’il y a encore du vent. Nous arrivons à Safi peu avant minuit.


Nous appelons par radio VHF en vain. Nous irons même faire un tour dans le port pour essayer de trouver un endroit où se mettre, mais il n’y a pas vraiment de place qui nous « tend les bras ». Il faut dire que Safi est un important port de commerce et de pêche. Mais aucun équipement n’est destiné aux bateaux de plaisance comme le nôtre. Alors nous jetons l’ancre devant l’entrée du port.


Le lendemain nous faisons signe au garde-côtes que nous aimerions bien aller à Safi mais ne savons pas comment contacter les autorités et où aller. Très gentiment, il nous explique la procédure. Deux heures après, nous abaissons le pavillon Q (qui indique que nous venons de l’étranger et que nous voulons effectuer les formalités). Nous sommes officiellement au Maroc.


Nous y avons passé quatre jours seulement, mais ce fut très sympathique, sauf pour Sakatia, qui baignait dans une eau nauséabonde et mazoutée et qui frottait contre un haut quai protégé par d’énormes pneus de tracteur, eux-même badigeonnés de graisse.
Nous avons rapidement fait la connaissance de l’équipage de Sila arrivé juste après nous. Ils viennent du Groenland avec leur bateau ! 2 voiliers en même temps, ici, ça ne doit pas arriver souvent !


Nous allons visiter le souk et les fabriques de poteries accompagnés du gardien/guide local. Ce qui fut très chouette durant cette escale est que la ville n’est pas touristique. De plus, arriver par la mer nous a permis de faire plein de connaissances locales.



Fabrication entièrement manuelle des poteries




Round d’observation entre Caramel et le chien polaire de Sila




L’équipage de Sila devant leur bateau et notre guide/gardien




Chez la famille du guide où nous avons été très gentiment invités pour …




… un couscous divin !



Valentine et Juliette déchainées chez Sarah où nous avons été invités pour une soirée fort sympathique. (Son papa possède le seul voilier basé à Safi). Au souper : Tagine et St-Pierre, délicieux.


Un groupe de dauphins joue avec nous sur l’arrière du bateau

Gibraltar

Nous finissons de longer la Costa del Sol sous un ciel gris, des averses et pas de vent. Puis pour la dernière étape, nous nous levons très tôt afin d’arriver à Gribraltar avec le courant sortant.
Après une heure à tournicoter dans les marinas de Gibraltrar, nous devons renoncer car il n’y a soit disant aucune place disponible bien que l’on en ai vu pas mal… Finalement nous allons juste un peu plus loin au Nord, à La Linea, soit à la frontière avec l’Espagne, au mouillage.




La première journée sera consacrée à la recherche de pièces détachées pour la pompe des toilettes qui a rendu l’âme trois jours avant. Heureusement pour nous, notre modèle de WC est anglais et Gibraltar est britannique. Le temps d’aller, à pied, jusqu’à Gibraltar, de passer la douane, de traverser la piste d’atterrissage entre deux vols Easyjet, de trouver un shipchandler de retourner sur Sakatia et de remonter la pompe, nos toilettes remarchent. Ouf !

Puis nous partons en excursion à la journée au rocher. Comme le sport national du coin est le vol d’annexe (une toutes les deux nuits environ), nous laissons la nôtre au petit port communal : 5 euros !!! A se demander si ce n’est pas la marina qui vole les annexes aussi !


Au milieu de la piste de l’Aéroport International de Gibraltar


Ouf, on a traversé juste à temps…


Montée en téléférique jusqu’en haut du rocher



Vue sur la baie de Gibraltar (Flèche : Sakatia au mouillage de La Linea)


P’tit déjeuner pour les fameux singes du rocher


Sommes-nous bien à 5 km de l’Afrique ?


Bientôt en Atlantique si on ne se prend pas un Cargo. Quel trafic ! C’est l’autoroute au retour de vacances à la mer…

vendredi, 25 septembre 2009

Sale temps aux Baléares





Voici bientôt deux semaines que le ciel est gris et que les orages pluvieux se succèdent. Nous sommes sur l’île de Formentera, petite île au Sud d’Ibiza et aussi sur Espalmador, minuscule îlot. Il n’y pas grand-chose à faire à part l’école avec les filles, lire et regarder de temps en temps un DVD. Nous profitons des seules éclaircies pour aller nous promener à terre.


Premier après-midi au mouillage d’Espalmador.


Un brin d’espoir lors du coucher du soleil…


Valentine vient de perdre sa première dent, même si elle a un peu forcé
le destin en voulant séparer deux légos avec les dents…
Et vous savez quoi? La petite souris arrive même à venir sur les bateaux au mouillage !



Baignade pendant une éclaircie, l’eau est restée chaude et elle est magnifique devant une longue plage de sable très fin où il n’y a quasiment personne.


Petite promenade à terre pour se dégourdir les jambes
avant la prochaine averse.



Une belle et fascinante trombe marine. Il y a des jours
où on préférerait être dans un chalet à la montagne…




Encore un après-midi télé !


Pendant la nuit lors d’un violent orage, un bateau s’est
décroché de son corps-mort et il est venu s’échouer sur la plage…



On n’aura pas la patience d’attendre le retour du beau
pour quitter les Baléares. C’est sous un ciel gris et menaçant
que nous partons pour l’Espagne continentale.



A 2 heures du matin, le 23 septembre, nous franchissons le méridien d’origine (Greenwich).


Etant en mer le jour de son anniversaire (et on s’est bien fait rincer
par les orages pendant 24 heures !), nous fêtons l’anniversaire de Fred
à Carthagène avec deux jours de retard.




Par un pur hasard, nous tombons en plein pendant
les fêtes retraçant l’époque romaine de Carthagène.


Il y a bien sûr les éléphants d’Hannibal qui avec son père, venant de Carthage fondèrent la ville de Carthagène.


dimanche, 13 septembre 2009

Baléares





Bizarre, cette nuit Caramel n’est pas venu dormir dans la barbe du Capitaine. Il n’a pas pris le petit-déjeuner avec nous… C’est une matinée particulière, nos amis doivent prendre leur avion en début d’après-midi pour retourner en Suisse. Comme les conditions sont au beau fixe, nous n’avons pas passé la nuit au mouillage à Ajaccio mais à 4 milles marin de là dans l’anse de Sainte-Barbe. Après une petite baignade matinale nous levons l’ancre dans la hâte pour Ajaccio. Les valises finissent de se préparer.Lors du déchargement des bagages au quai à fuel, une paire de lunettes passe par-dessus bord. Bref, même si rien ne presse, c’est toujours un peu le stress.

Une fois tous les quatre et le calme revenu, nous nous rendons compte que nous sommes effectivement tous les quatre et non tous les cinq ! Après un coup de téléphone aux amis et avoir cherché partout en secouant les croquettes, nous ne pouvons que constater que : personne n’a vu le chat depuis hier soir, qu’il n’est ni sur le bateau ni dans les bagages à l’aéroport. Nous faisons des courses rapidement, repartons pour Sainte-Barbe et ancrons à 200m de la plage, là où nous étions le matin même. Il y a beaucoup de monde sur la plage et décidons d’y faire un tour ce soir avant le coucher du soleil, mais sans grande conviction et préparons les filles à la quasi certitude de repartir sans Caramel…

Il est 19 heures, les baigneurs sont partis. Frédérique et les filles partent à la recherche de Caramel. Elles traversent toute la plage pour aller s’informer à la paillote tout au bout. Ils n’ont rien vu. Au retour elles appellent le chat. Au troisième appel, celui-ci débarque ventre à terre des fourrés. Il a dû tomber durant la nuit et n’a pas réussi à remonter à bord. Il a alors nagé 200 mètres pour regagner le rivage et s’est terré tout la journée… Sacré chat !

Cette aventure est à peine passée que la météo annonce des conditions favorables pour parcourir les 500 km qui nous séparent des îles Baléares. En effet, un petit coup de Mistral est prévu pour dans 2 jours. Nous quittons donc Ajaccio pour nous mettre en « attente » à l’extrémité Sud-Ouest du golfe. Durant cette navigation, nous sentons une odeur de dilutif (style « White Spirit »). On cherche vaguement mais rien. Le lendemain matin, après le petit-déjeuner, nous déroulons les voiles et partons vers l’Ouest avec un vent léger et une mer plate. Les conditions de la première journée sont idéales. La nuit venue, le vent monte et la mer s’agite. Comme des vagues passent sur l’avant du bateau, tout est hermétiquement fermé. L’odeur de "White Spirit" devient vite insupportable et nous ne pouvons plus nous reposer dans la cabine. Nous sommes donc les deux dehors: un se repose couché sur un banc du cockpit pendant que l’autre veille bien qu’il n’y ait pas grand-chose à veiller. Le jour se lève. La mer est grosse avec des vagues de 4 mètres. Le vent souffle bien plus fort que prévu, mais le bateau taille sa route à plus de 8 nœuds sous trinquette et grand-voile partiellement déroulée. Mais chaque aller dans le bateau nous donne la nausée qui se termine généralement par un don en nature aux poissons.

« Fred, vite ! La passerelle se fait la malle ! » Nous la rattrapons in extrémis et la rattachons solidement. Durant la manœuvre, assis sur le passe-avant, des vagues entières nous passent dessus et nous avons de l’eau jusqu’à la taille, heureusement elle a plus de 27°C. On a presque l’impression d’être à Aqualand.

Une heure plus tard, c’est Frédérique qui sort du bateau, blanche comme l’écume de la mer et dit « Le bateau est plein d’eau, il y en a jusqu’au plancher ! ».

Ca, c’est nettement moins drôle. En effet du coté où le voilier gîte, l’eau arrive au niveau des planchers qui sont plus de 50 cm au dessus du fond. Ce n’est pas quelques centaines de litres, mais quelques milliers que nous avons embarqués.

On enclenche les pompes de cale et nous partons à la recherche de l’origine de cette inondation. Celle-ci est vite trouvée, l’eau arrive par la baie à mouillage. A chaque vague quelques dizaines de litres entrent dedans. Jusque là tout est normal. Mais les trous prévus pour vider celle-ci se sont bouchés. Le niveau est monté et l’eau a commencé à se déverser dans le bateau via le passage des câbles électrique du guindeau…

Benoît s’offre un nouveau tour à Aqualand pour déboucher les trous, la tête dans la baie à mouillage tout à l’avant du bateau. Pendant ce temps, Frédérique essaie de vider le bateau au seau tout en faisant du patinage artistique à l’intérieur qui devenu glissant avec le diesel. Car l’odeur de « white Spirit » venait en fait d’une fuite de diesel au niveau du réservoir.


Ça brasse fort, même si la photo ne le rend pas !


Bientôt, le niveau baisse et nous laissons les pompes électriques finir le travail. Heureusement, la cabine des filles est épargnée par l’odeur. C’est la seule où nous pouvons ouvrir les hulots sans que les vagues ne rentrent à l'intérieur. Valentine passera la journée dans son lit à écouter des CD. Ce sera la seule qui ne sera pas malade. Juliette restera avec nous dans le cockpit, somnolente à cause du mal de mer. Les filles aurons été fantastiques durant cette traversée.

A 2 heures du matin, après 40 heures d'une navigation un brin épuisante, nous jetons l’ancre dans l’eau tranquille de la baie de Fornells et sombrons dans un profond sommeil entourés d’un capharnaüm nauséabond.

Un bon repas chaud bien au calme à 2h00 du mat !


On mettra près d’une semaine pour venir à bout du désordre engendré par la traversée. Il nous faudra vider tous les coffres bâbord car l’eau salée mazoutée y est remontée sur plus d’un mètre, puis tout laver avant de ranger ! 8 sacs poubelles plein quitteront le bord : objets irrécupérables !


Tout est sorti des coffres


Nettoyage à grande eau des fonds


Une vingtaine de beaux livres, style encyclopédie, pour les filles auront bien pris l’eau, mais on arrivera plutôt bien à les faire sécher page après page. Seule la machine à laver le linge aura pris un sérieux coup.


Séchage de livres


Caramel, toujours d’une grande aide dans l’adversité.


Fin d’après-midi paisible à Fornells




L’ordre étant revenu à bord, nous quittons cette très jolie et tranquille baie pour contourner l’île de Minorque par l’Est et le Sud et partir sur l’île de Majorque.


Valentine en apnée dans une calanque où l’eau est transparente.






Calanque typique de Minorque


Ballade en roller à Puerto Pollensa sur Majorque


Vieux gréement compatriote


Promenade dans un ancien train à Perto Soller.