mercredi, 19 mars 2008

Le long de la Sardaigne







Vendredi 13 mars 2008


Ça y est, l'avitaillement est fait et nous avons reçu nos pièces pour le désalinisateur. De bons vents sont prévus pour cet après-midi alors c'est l'empressement pour larguer les amarres. Départ vers midi pour un très bel après-midi sous voile. Nous arrivons peu avant la tombé du jour dans la baie de Coda Cavallo où nous jetons l'ancre. Juste le temps de mettre l'annexe à l'eau, de trouver notre première Géocache Sarde et surtout de prendre l'apéro sur la plage en regardant le soleil tomber sur Sakatia.




Navigation le long des îles à l'Est d'Olbia



Geocache : c'est gagné !


Samedi 14 mars 2008

Journée entière de navigation le long de la côte sauvage de la Sardaigne. Nous testons notre matériel de pêche à la traine. Ce sont les poissons qui seront les gagnants : nous n'avons que réussi à perdre notre Rapala (hameçon en forme de poisson). Nous arrivons vers 16h00 à Cala di Luna, petite crique devant de vertigineuses falaises où le vent à creusé des grottes. Visite et goûté à terre. Nous passerons la nuit à l'ancre, pas très rassuré car cette « Cala » n'est pas vraiment protégé est les roches ne sont pas loin.








Cala di Luna


Dimanche 15 mars 2008

Petite navigation (10Mn) pour rejoindre une autre Cala encore moins propice à un mouillage mais d'une beauté exceptionnelle : une minuscule plage de sable blanc au pied de pics de roche. Et en plus encore une Géocache… Puis 2 petites heures de navigation pour rejoindre Arbatax, et son grand port industriel où une jolie petite marina a été construite. C'est le seul arrêt convenable dans cette zone où la falaise tombe à pic dans la mer sur des kilomètres et de kilomètres





Méditerranée





Ou Polynésie ?









1440 Red Rocks d'Arbatax




Lundi 16 mars 2008

Nous partons tôt pour rejoindre Porto Corallo. Encore un endroit sûr pour la nuit le long de cette partie de la Sardaigne. Notre départ matinal nous permet d'arriver pas trop tard et de profiter encore de la journée pour faire un peu de plage, ce qui fait toujours le bonheur de Juliette et de Valentine. Nous nous couchons tôt car demain nous partirons avant le levé du jour. Porto Corallo est un port artificiel au milieu de rien. Quelques hameaux de villas de vacances bordent la côté. Mais à cette saison il n'y a quasi personne.



1446 : Premier essai de pain maison



1447 : la phase décisif du test : c'est OK ?



1450 : C'est déjà le printemps en Sardaigne


Mardi 17 et mercredi 18 mars 2008

Notre destination est Cagliari, capitale de la Sardaigne. Cette grande ville nous permettra de nous approvisionner en produits frais et d'attendre de bonnes conditions pour traverser la mer tyrrhénienne vers la Sicile. La distance à parcourir est assez grande (45Mn) et un fort vent est annoncé pour la fin d'après-midi. Alors nous partons à 5h30 du matin. Juste sorti du port, nous sommes rattrapés par le zodiac du garde-port qui nous force à retourner au quai pour nous acquitter de la taxe de port. On va prendre du retard… Comme nous ne sommes pas des voleurs, nous avions passé la veille à la capitainerie qui était fermée. Un panneau annonçait qu'elle le serait aussi le lendemain. Nous avions alors glisser une enveloppe sous la porte avec le montant que nous estimions dû. Mais l'andouille qui nous a arraisonné, n'a même pas ouvert cette enveloppe avant de nous courir après sur la mer et nous demander gros modo la même somme… Enfin c'est le départ.Un vent Ouest tournant Sud-ouest est annoncé, de quoi faire une bonne moyenne à la voile. Hélas cela ne se passe pas toujours comme c'est prévu. C'est du Sud-Sud-ouest tournant Nord-ouest que nous avons touché, donc exactemment dans le nez !. D'abord faible, il est devenu fort dans le golf de Cagliari avec une mer agitée. Bref beaucoup (trop) de moteur pour cette journée !



1458 : Cap Carbonnara croisé vers midi et qu'avons-nous mangé ?


C'est avec un fort vent (27nds) que nous sommes arrivés dans l'immense port de Cagliari où de belles vagues se formaient à l'intérieur même. Nous nous sommes mis dans une petite marina très sympathique (marina del Sole) où un bon nombre d'anglais et d'allemand hivernent. Puis visite dans la veille ville et avitaillement en produit frais.

Le lendemain nous sommes parti à pied à la découverte d'un espace vert pour un petit pique-nique et pour trouver une place de jeux, ce qui semble être une rareté en Sardaigne…

Après la mer, détente dans la verdure et pique-nique.

mercredi, 12 mars 2008

Bricolages

Toujours à Porto Rotondo au Nord-Est de la Sardaigne, nous attendons une météo favorable pour continuer à naviguer vers le Sud.




Porto Rotondo




Mais pour pouvoir partir, il nous faut : recevoir des pièces pour notre désalinisateur. C'est la Pierre Philosophale moderne ! Il nous permet de « fabriquer » de l'eau douce comestible à partir d'eau de mer. Ce petit bijou technologique est aussi utilisé dans les stations spatiales (maintenant que Mir s'est écrasée, doit t'on encore mettre des « s » ?) sauf qu'eux ce n'est pas avec de l'eau de mer qu'ils l'utilisent… Mais aussi et surtout, c'est d'une bonne météo que nous avons besoin. Car voilà bientôt dix jours que le vent ne cesse de hurler et gémir dans notre gréement. Mais on ne s'ennuie pas à bord, la liste des améliorations-réparations est encore longue et ce n'est pas avec la montagne de matériel amené depuis la Suisse qu'elle va diminuer ! Alors au travail.


Le premier grand travail fût d'installer le lave-linge. Faut dire qu'au milieu de la cuisine, il était très pratique pour poser plein de chose dessus, mais il réduisait considérablement le passage. C'est une petite machine pour usage « domestique » de 3.5kg. En Suisse quand nous l'avons achetée, il n'y avait qu'une possibilité pour la ranger : sous notre lit. Mais nous ne savions pas la hauteur exacte ! Ouf, elle passe à 2 cm prêt. Pas beaucoup de marge. Un bon plancher où elle est sanglée, tirage de l'électricité 230V via notre onduleur (encore un appareil magique qui fabrique du 230V « comme à la maison » avec le 12V du bord qui lui, est produit par les panneaux solaire, l'éolienne et l'alternateur du moteur) et l'eau douce sous-pression (qui l'est grâce à une pompe 12V). Enfin pour le rejet, c'est facile. Hop tout à la mer. Le puits de dérive est juste à côté, pas de long tuyau. J'imagine déjà la fibre écologique de nos chers lecteurs se révolter contre ça. Quelle pollution chimique à chaque machine !!! Et bien non, grâce à Grand-maman Michèle et ses noix de lavage d'Himalaya, on lave propre et naturel. Alors point de remord, tout par-dessus bord !





Installation de la machine à laver le linge




Et essai dans la foulée


Dans la liste des bricoles, il y a aussi :



  • Ajout de winchs supplémentaires pour les bastaques, écoutes de trinquette et bossoirs d'annexe

  • Pose des deux gros panneaux solaires portant notre capacité théorique à 350 Watts

  • Tube de protection des ridoirs

  • Navtex (sorte de radio FAX qui nous affiche les bulletins météo et autres informations maritimes jusqu'à 500km des côtes)

  • Rideau de séparation dans notre cabine

  • Etc…


La lecture et le farniente, ce sera pour plus tard… Mais on ne se plaint pas… It's the Sailing's life !
On trouve quand même le temps d'aller pique-niquer à la plage quand le temps le permet et hier nous sommes tous partis à la chasse photographique à la tortue. En effet des jolis spécimens terrestres habitent les environs. Pas de grosse prise pour aujourd'hui, mais deux bébés tortues adorables.


Chasse aux tortues







Juliette le petit singe…












jeudi, 6 mars 2008

Sondage

Mais qui es-tu donc cher lecteur ?

Bien décidé à passer à la vitesse supérieur avec notre blog, nous aimerions bien connaitre plus précisément qui vient le lire et surtout qu'en pensez-vous ?

Alors d'avance MERCI de consacrer 5 minutes de votre précieux temps pour remplir notre petit sondage :

~~~ Participer au sondage ~~~

mercredi, 5 mars 2008

Croisière inaugurale




Nous voici de retour à bord et SY Sakatia est en pleine forme. Météo France, que nous captons encore par VHF, annonce des conditions estivales pour ces prochains jours.


Nous pensions, si le temps était idéal, aller peut-être pique-niquer une fois avec le bateau dans une des criques à moins de 2 minutes de Porto Rotondo. Mais Michèle et Jean-Marc, les grands-parents des filles, sont partants pour une petite croisière un peu plus loin… Une jolie brise du Sud est annoncée pour le lendemain. Des conditions parfaites pour nous rendre dans l'archipel de la Maddalena qui est une réserve naturelle. Après le petit-déjeuner, les grands-parents partent faire des courses et nous rangeons et préparons le bateau pour sa croisière inaugurale. Un vieux Bourgogne de 1975 est même ouvert pour l'occasion (cela a un rapport avec l'âge du capitaine...)


En effet, même si nous avons fait plus de 300 milles nautiques depuis Port-Saint-Louis-du-Rhône pour rejoindre la Sardaigne, nous n'avons guère profité de la navigation.



Juliette prête au départ


Arrivée de l'avitaillement et chargement à bord. Le moteur est chaud et les haussières sont déjà passées à double. Nous quittons Porto Rotondo, Jean-Marc est à la barre, sous un beau soleil.
Pique-nique « Fred » (*) le long de la Costa Smeralda où nous passons à quelques encablures au large des somptueuses villas. Puis, nous piquons pour pénétrer dans le chenal formé par la Sardaigne sur notre bâbord et les îles de la Maddalena sur tribord. Arrivés au large de Palau, nous faisons route vers la Maddalena. Jean-Marc toujours à la barre (qu'il ne lâchera d'ailleurs plus jusqu'au retour) et Benoît surveillant attentivement le va-et-vient ininterrompu des ferries. Vers 17h00, nous accostons à la Maddalena et partons à sa découverte.


Après Porto Rotondo la désertique, voilà La Maddalena l'animée. Les boutiques s'ouvrent et les rues piétonnes se remplissent. Nous achetons quelques tranches très fines de jambon cru dans une petite épicerie. Il est tellement délicieux que Valentine et Juliette l'engloutiront à l'apéro et obligeront leur grand-père à repartir en chercher une nouvelle ration!



Vieille ville de la Maddalena (photo Jeffwarder, Panoramio)


Michèle et Jean-Marc, alors jeunes mariés, avaient visité la Corse en Porche, mais ils n'étaient pas passés par la ville de Bonifacio. C'est pourquoi, la météo étant avec nous, nous planifions de nous y rendre le lendemain matin. Jean-Marc est volontaire pour la navigation. Pour ne pas prendre le risque de nous retrouver coincés du mauvais côté des Bouches de Bonifacio (nous sommes en février tout de même), nous prévoyons d'arriver en fin de matinée, de visiter la ville, d'y croquer quelque chose et de repartir pour la Sardaigne. Jean-Marc et Benoît préparent la navigation : départ de nuit à 5h30 pour une arrivée vers 9h30 – 10h00.


Mardi 26 février 5h30, le moteur est lancé ainsi que la cafetière. Le bateau sort doucement du port, puis alignés aux deux feux verts, nous quittons la Maddalena. Le vent est faible, voire nul. Nous faisons route au moteur. Au lever du jour, une faible brise se lève. Mais avec les milles prévus aujourd'hui, les voiles nous permettent juste de baisser le régime moteur.


Arrivé à la tourelle « danger isolé » de l'écueil des Lavezzi, Jean-Marc aperçoit des ailerons de dauphins. Réveil du reste de l'équipage qui somnolait encore. Hélas, les dauphins ne sont pas d'humeur joueuse. Un tour sous le bateau et ils repartent ailleurs. Mais déjà les falaises de calcaire se dessinent. Nous aurons juste le temps de prendre le petit déjeuner au pied du sémaphore de Pertusato que déjà les bâtiments au sommet de Bonifacio se rapprochent.

Ecueil des Lavezzi


Au large de Pertusato

Le port de Bonifacio


L'approche et l'entrée dans le port de Bonifacio, sous un ciel d'azur, et magnifique. Il n'est pas de meilleur moyen d'aborder cette ville que par la mer. Une belle balade dans la vieille ville tout en haut, une pizza maison sur le pouce et nous repartons pour la Sardaigne. Cette fois le vent est de la partie. De l'Ouest, il nous propulse au grand largue à plus de 7 nds. Après une courte sieste, Jean-Marc reprend la barre, fidèle au poste !


Ce n'est qu'en fin d'après midi que nous atteignons Cala Villamarina sur l'île de San Stephano. C'est une crique profonde. Nous pensons mouiller. Après un essai infructueux, l'ancre n'ayant pas croché, nous nous mettons le long d'un quai abandonné afin de profiter des derniers rayons du jour et aller nous dégourdir les jambes. A terre, nous grimpons le long d'un vague route faite de blocs de granit. Au bout, une ancienne carrière. Il y a encore une grande statue quasi achevée. La pierre est magnifique, très pure.

Couché de soleil sur San Stephano


Statue inachevée



Après cette longue journée de navigation et un bon repas, personne ne se fera prier pour aller se coucher...
Mercredi 27 février, le soleil est déjà haut quand nous quittons le quai. Comme la météo l'avait annoncé une bonne brise s'est levée.


Retour à Porto Rotondo au près


D'abord vent arrière entre les îles et la côte sarde puis de travers au large de Porto Cervo, c'est au près bon plein que nous rentrons vers Porto Rotondo par plus de 20 nds. Avec ce vent, les milles défilent sous la dérive de Sakatia, les filles improvisent un toboggan sur le pancher gîté en bas de la descente et c'est à quai que nous mangerons à midi...







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(*) Pour ceux qui ne connaissent pas les pique-nique sur le pouce à la Fred, inutile d'attendre une explication sur ce blog, il faut venir y gouter !

lundi, 3 mars 2008

Retour au bateau

Après une pause hivernale en Suisse où nous avons bien pu profiter de la neige et où les filles ont appris à skier et à nager, nous voilà sur le chemin du retour pour une nouvelle saison. Euh, plutôt pour notre première saison, car 2007 est à mettre entre parenthèse pour ce qui est de la partie « plaisance ».



Mais nous avons déjà une longue liste de petites améliorations et de matériel qui nous faisait encore défaut :


  • 2 Winchs supplémentaires ne seraient pas de trop pour pouvoir jongler correctement entre les écoutes de génois et trinquette, les bastaques, les enrouleurs d'avant et les hale-bas de tangon.
  • Quelques diverses manilles et poulies
  • Un tangon pour le génois qui bat « de douleur » en vent arrière
  • Et …une machine à laver

Une quoi ? Oui, une machine à laver le linge ! Nous ne vous avons peut-être pas raconté notre aventure concernant notre linge sale. Alors écoutez la suite :

Dès notre arrivée à Porto Rotondo en Sardaigne, nous nous sommes mis à la recherche d'une laverie automatique. Notre dernière lessive datait de trois semaines et la pile de linge sale commençait à déborder hors de l'armoire… Mais à Porto Rotondo, le seul "commerce" ouvert étant la gendarmerie… Pour cette corvée, chargés comme des mulets, nous sommes donc partis prendre le bus pour la ville d' Olbia . En l'attendant, la pluie a commencé à tomber et elle ne s'est pas arrêtée de la journée. On pensait avoir laissé dernière nous ces journées où il ne pleut qu'une fois ! Après que le bus nous ait laissés au bord d'un trottoir sous 10cm d'eau dans un quartier crasseux d'Olbia, nous avons déambulé pendant plus de deux heures avec 20 kg de linge sec.... qui ne l'était plus. Au final, nous n'avons trouvé aucune laverie automatique et avons dû donner notre linge à un pressing. Pas le choix: le lendemain nous devions repartir pour la Suisse et avec cette météo, les filles étaient (comme nous) trempées jusqu'aux os. Au final pour 3 machines de linge lavé et séché mais non repassé ni même plié nous avons dû débourser 120 EUR et avons passé tout près de la bronchite. Alors fini ces journées de recherche de laverie pour se faire tondre. Dorénavant, nous laverons notre linge sale en famille!





La voiture en cours de chargement…





La perspective de retourner en Sardaigne avec deux winchs de 6 kg, un tangon de 5,40m, une machine à laver et une montagne de jouets que les filles ont reçus pour Noël ne nous enchantait guère: train, puis bus jusqu'au ferry, et re-bus jusqu'à Porto Rotondo. Comme les parents de Benoît nous avaient déjà proposé de nous amener jusqu'à Gênes, ils nous ont proposé de venir jusqu'en Sardaigne. Et tant qu'à faire l'aller retour, autant y passer quelques jours…


Repos (bien mérité) de notre chauffeur !






Et encore MERCI A EUX !!!