mercredi, 20 avril 2011

Hémisphère Sud

Mardi 19 avril 2011 en fin de journée, nous franchissons l'équateur.
Dorénavant nous naviguerons la tête en bas !
Dans notre ciel étoilé, la croix du Sud a remplacé la Grand Ourse...

lundi, 18 avril 2011

Droit sur les Galapagos

Voilà cinq jours que nous avons quitté notre petit mouillage tranquille des îles Perlas. Valentine et Juliette seraient bien restées encore un peu pour profiter de la très belle plage. Depuis cette plage, un petit sentier s'enfonce sous les arbres et nous amène en moins d'une demie heure de l'autre coté de l'île. Là, une superbe piscine d'un hôtel nous permet de nous rafraîchir tout en buvant un soda glacé.

Mais, nous y resterons à peine 20 heures. Une très bonne fenêtre météo s'annonce. Nous n'en avons pas vu d'aussi bonne depuis trois semaines. Une chance comme cela ne se loupe pas !

A peine après avoir levé l'ancre, nous touchons un bon vent portant de 15 nds. Durant la nuit il ne fera que monter, monter... 20 nds, puis 25 nds à 30nds à l'aube. Nous fonçons de vague en vague à plus de 8 nds. La mer se creuse.

Après 48 heures de ce régime, nous approchons l'îlot rocheux de Maleplo (possession de la Colombie). Le vent diminue pour ne devenir plus qu'une douce caresse sur les voiles de Sakatia. Notre vitesse chute aussi à moins de 4 nds. Mais heureusement la mer elle aussi s'aplatit. Plus de trafique maritime, nous sommes seuls sur l'immensité bleue. Les nuits sont calmes et lumineuses grâce à la pleine lune.

Depuis hier soir, la petit brise nous a quitté. Il n'y presque plus d'air et nous avons dû continuer au moteur...

Au niveau de la pêche pour l'instant c'est pas terrible. Il y a deux jours on a attrapé une grosse prise : un marlin. On a bien cru qu'il allait tout casser, mais finalement il a pu se libérer et nous, sauver notre matériel. Hier, c'est un petit thon de moins d'un kilo qui a mordu un leurre aussi gros que lui. Avec un tel appétit, on s'est dit que ce petit poisson avait surement de l'avenir, alors on l'a laissé repartir.

A l'heure où nous écrivons ce texte, l'archipel des Galapagos est à moins de 300 Mn droit devant l'étrave de Sakatia.

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mercredi, 13 avril 2011

Las Perlas

Après un mois et demi, c'est avec un plaisir certain que nous quittons le mouillage de Brisas de Amador devant Panama City. On dit au revoir aux amis et cap pour les Perlas. C'est un grand archipel d'îles et îlots à 30 Mn au large de la baie de Panama.

Sakatia s'en va poussé par le moteur. L'océan Pacifique est d'un calme ... pacifique ! Le bateau est bien chargé. On a encore profité pour faire le plein de fruits et légumes au marché en gros de Panama : 12$ les 25 kg d'oignons, 6 ananas pour 1$, 25 kg d'oranges pour 6$, 40 mangues Julie pour 2$, un régime de 150 bananes pour 3$ ... On ne va pas manquer de vitamines en tout cas.

Les oranges et la moitié des bananes

Sur cette mer d'huile nous croiserons 4 baleines, dont une morte qui flotte à la surface. Il y a plein de risées sur l'eau qui sont en fait des milliers de petits poissons juste sous la surface de l'eau. Hélas nous ne pêcherons rien.

Le corps d'une baleine franche naine.

Un chalutier rentre au port


Vers 17h00, nous arrivons au Perlas à Cantador. C'est l'île des riches. Les ministres, hommes d'affaires importants de Panama y ont une demeure. Ils y viennent le week-end quand leur emploi du temps surchargé le leur permet. Du coup, en semaine, il n'y a personne. Et c'est très calme. Les filles font le plein de baignades et de plage pendant que Benoît va gratter la coque avant le départ pour les Galapagos.


La plage de Cantador

mardi, 5 avril 2011

Vous partez quand ?

Voilà une question qu'on nous pose souvent ces derniers temps. Eh bien, on ne sait toujours pas quand nous quitterons Panama.


Nous avons enfin reçu notre commande de matériel en provenance des USA. Il y a dedans une boîte d'accord, c'est un élément indispensable à notre radio à longue portée (BLU) qui nous permet de recevoir et d'envoyer des e-mails au milieu de l'océan. Et cet élément a mystérieusement rendu l'âme il y a juste trois mois. Enfin mystérieusement, revenons 3 ans et demi plus tôt :

Nous sommes au quai du port de PLSDR (ou Port-Saint-Louis-du-Rhône) aussi appelé BDBDM (pour Bout du Bout du Monde). Ici le mistral souffle fort par le travers et il n'y a rien mais vraiment rien à faire. Sakatia gite, mais le vent venant de terre, le bassin du port est calme. Notre mat est à moitié faux ou manquant, le moteur fait un bruit de casserole et la saison passe... On a le moral dans les chaussettes et l'escale provisoire s'allonge. Michèle, Jean-Marc et Grand-Papa-Coco nous extirpent de notre morosité pour deux jours aux Baux-de-Provence. Pas de chance, durant cette courte période, un coup de vent de Sud-Ouest arrive. La mer s'engouffre dans le bassin, les vagues se creusent. Sakatia grimpe littéralement sur le ponton (aie, quelques belles raies en plus). Les vagues tapent contre la jupe et de l'eau de mer s'infiltre par une aération de la soute arrière et goutte juste au dessus de la boîte d'accord qui était resté ouverte, le capitaine étant en train de l'installer. L'électronique baigne dans l'eau de mer. Rinçage du tout à l'eau douce quand on rentre et sprayage de WD-40 (un nettoyant, dégrippant INDISPENSABLE à bord des bateaux). Elle aura quand même tenu 3 ans...

Un vrai histoire belge ! Mais non, suisse, vous suivez ou non ?

Il a fallu aussi faire les dernières courses dans des vrais supermarchés. Car à part à Papette (et encore faut voir à quels prix), c'est fini pour les supermarchés dignes de ce nom avant d'être de l'autre côté du Pacifique (qui a déjà essayé d'acheter tout ce qu'il lui faut, en dehors des fruits et légumes et du poissons, pour une année? C'est pô évident). Mais d'acheter, ce n'est pas tout, il faut aussi tout ranger dans le bateau déjà bien rempli. Et ça c'est pas une mince affaire !

Heureusement, nous ne sommes pas seuls et l'entraide fonctionne bien. On a fait connaissance d'autres bateaux francophones qui ont aussi des enfants : Barbarin, Holiday et dernièrement Le Yes. Les enfants se voient quotidiennement et régulièrement on fait une sortie : Zoo, parc récréatif, week-end à l'île de Taboga, ...

Maintenant on est prêt pour larguer les amarres. Il nous faut juste faire les pleins du bateau : eau, diesel et essence ainsi que l'avitaillement en produits frais. Un journée de travail tout au plus. Mais pour pouvoir partir il nous faut du vent et dans la bonne direction si'ous plait ! Alors à trois vous aller tous souffler à l'Ouest (c'est là où le soleil se couche pour ceux ou celles qui sont vraiment nuls en géo !). Attention : un, deux et trooooooois !



El Diablo du carnaval de Panama

Avec leurs cheveux blonds, les filles ont été des cibles de choix !

Beau pain frais de la boulangère...



Avec les copains au parc zoologique

Maison fleurie à Taboga

Tout en haut de Taboga

Expérience du CNED : fabrication de papier recyclé

Valentine note le contenu de chaque boîte de conserve dessus. Car si nous devions avoir de l'eau dans le bateau, les étiquettes s'en iront !