vendredi, 8 février 2008

L’appel du large

Une bonne, mais courte, météo s’annonce. Entre la fin du coup d’Est qui sévis et le début d’un coup de mistral, 48 heures de vents « normaux » sont prévu, juste de quoi faire le saut pour la Corse. Le bateau est rangé et le départ est fixé à 12h00 le lendemain. Nous prévoyons ainsi un atterrissage (cela ce dit aussi pour des bateaux !) à Calvi en Corse le lendemain en cours de matinée. Nous tablons sur une vitesse moyenne de 5 nœuds soit 20 à 24 heures pour parcourir les 110 milles nautique.
Mardi 5 décéembre 2008
Jacky et Chantal nous larguent les amarres et doucement nous nous extirpons de notre place. Puis sans vent nous partons en direction du large au moteur.



Bye-bye la côte d'Azur

Peu avant la tombé du jour le vent fraichit, le moteur est arrêté et les voiles déroulées. La côte s’efface pour ne laisser plus que la mer à 360°.Puis c’est la nuit noire. Le vent monte alors à 15-17 nœuds. Avec cette bonne brise, nous avançons à plus de 7 nœuds, bien plus que prévu. Nous réduisons alors de la toile pour ne pas arriver trop tôt et donc de nuit en Corse. Pour notre première nuit « en couple » sur Sakatia, nous n’avons pas vraiment fait de quart entre 01h00 et 5h00 chacun s’est reposé et réchauffé dans la cabine mais sans vraiment dormir. Peu d’autres bateaux ont traversé notre route si ce n’est deux ferries qui se sont croisé juste devant notre étrave alors que Fred était seule à la barre. Durant cette nuit nous avons aussi traversé des zones de plancton phosphorescent qui « s’allument » dans le sillage du voilier. C’est magnifique, on en avait souvent vu sous les tropiques, mais nous ne savions pas que cela existait en méditerranée...

Dernière vision de de la côte


Mercredi 6 décembre 2007
04h00 du matin, le vent est encore monté d’un cran. 25 à 27 nœuds le vent tourne aussi pour passer du grand-largue en début de nuit, au travers en cours de nuit. Nous voilà maintenant au prés bon plein à plus de 8 nœuds. On réduit encore considérablement les voiles et donc notre vitesse. Pour freiner à 4 Nœuds. Si le vent est monté, la mer l’est encore plus. Cette nuit, il n’y a pas de lune, outre les étoiles, notre seul repaire sont les flashs blancs que nous envoie droit devant nous le phare de la Revelatta.

Bien que le soleil ne soit pas encore apparu derrière les montagnes Corse, l’aube commence et nous arrivons en baie de Calvi. Le vent joue avec nos nerfs, il tourne de 180° en 10 minutes et sa force joue au yo-yo ! Mais les vagues, elles, n’ont pas diminué. C’est donc, comme pour le départ, au moteur que nous finissons la traversée.

Les instructions nautiques indiquent des bouées d’amarrages payantes dans la baie durant la belle saison. Nous pensons nous y mettre. Comme le vent est tombé et qu’il n’y a pas de vague au fond de la baie de Calvi, la manœuvre pour prendre une bouée est bien plus simple et plus rapide que d’aller s’amarrer au port. Mais, dans la faible clarté de l’aube, les bouées semblent avoir fait place à de drôles de plateformes où nichent des oiseaux. Bizarre, peut-être des élevages de poissons, mais ce n’est pas trop une bonne idée d’y lancer notre ancre. C’est donc dans le port de Cavli que nous irons !

Cinq minutes après être entré dans le port, un gros avion de l’armée française passe en razmottes au-dessus de nos têtes, trappe arrière ouverte. Juste au-dessus de nos fameuses plateformes à oiseaux, des dizaines de parachutistes sautent de l’avion. C’est alors que le mystère s’éclaircit : c’était des zodiacs des légionnaires qui attendaient leurs paras afin de les récupérer dans l’eau. Heureusement qu’on a pas été leur lâcher nos 30 kilos d’ancres sur la tête !

Le port de Calvi depuis la citadelle
6h00 : sans perdre de temps, nous rangeons le bateau rapidement afin de pouvoir aller dormir un peu avant que les filles ne se réveillent.

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