vendredi, 25 novembre 2011

En route pour Apataki Village

Cette fin d'année n'a pas été de tout repos pour nous. Après la visite de grand-maman Michèle qui a sillonné les Tuamotu de Fakarava à Rangiroa (cf les billets précédents), nous avons enchaîné sans temps mort la visite de grand-maman Eliane, Grand-papa Jean-Paul et de tante Anne-Marie (leur récit viendra à la prochaine bonne connexion internet), qui ont passé près de
trois semaines, pluvieuses et mouvementées(!!!) à notre bord dans le lagon de Rangiroa. Puis retour sur Apataki pour sortir le bateau. Entre les corvées de nettoyage et les apéros le soir, nos journées étaient bien occupées.
Nous laissons Sakatia bien au sec, entre océan et lagon, à Apataki (chantier familial génial pour ceux qui voudraient caréner dans le coin).
Pour nous l'Aventure continue mais sans notre maison pour les 4 prochains mois. Départ pour un voyage sur terre au fin fond de l'Australie. Mais avant de sillonner le « bush » en 4x4, il nous faut déjà aller en Australie. Et déjà c'est l'aventure... Mini piste d'atterrisage à Apataki ne laissant que des Beechcraft 9 places se poser, suppression de ligne, problème de paiement, bref nous voilà sans place disponible dans le prochain vol ! Unique solution pour nous rendre à Papeete afin de prendre notre vol pour l'Australie : le cargo qui ravitaille Apataki chaque 15 jours. Il y a 3 cabines de 4 prévues pour des passagers vides et sans accès à la cuisine, ils peuvent juste nous donner de l'eau chaude!
On se dit au revoir et on nous donne les traditionnels colliers de fleurs.
Puis nous embarquons avec Fanfan et José du catamaran Amuitz dans la barque de Ah Samg (le grand-père du carénage) pour traverser le lagon d'Apataki jusqu'au village. Une petite heure de mer et nous débarquons à terre. Ici, c'est la Polynésie encore préservée. La barque est chargée de nos (18!) bagages (à Amuitz et à nous!) contenant entre autres des ordinateurs portables, appareils photo, passeports et argent liquide. Nous la laissons là, chargée, amarrée au quai et partons dans la maison qu'Ah Samg possède au village. On y passera l'après-midi et une bonne partie de la soirée sans rien craindre pour notre montagne de bagages....
Ah Samg (prononcer assan) est le père et respectivement grand-père d'Alfred et Tony qui exploitent le chantier naval où nous avons laissé notre voilier. Ah Samg a déjà eu une vie bien remplie, mais est encore en pleine forme. Après avoir travaillé sur un cargo entre les îles, il a produit du coprah (pulpe de la noix-de-coco séchée, qui une fois pressée donnera une huile : le monoï), et a fait fortune dans la perle. Maintenant à la retraite, il fait encore un peu de coprah (4-5h par jour), il possède encore quelques huitres perlières, produit quelques 150 oeufs par jour pour tout l'atoll d'Apataki (il a eu jusqu'à 800 poules pondeuses et ravitaillait 4 atolls dont Fakarava), amène ou recherche les gens au village et aide à la sortie des bateaux. En plus d'être travailleur, Ah Samg a la générosité du peuple polynésien dans le coeur et il n'est pas avare d'anecdotes.
[Photos : Benoît, Ah Samg et José en route pour Apataki village / La maison
d'Ah Samg au village]

1 commentaire:

Kev a dit…

Bonjour et bravo pour votre projet que je suis depuis l'arrivée de la coque nue en Suisse !

Pour le chantier d'Apataki est-ce assez surélevé en cas de cyclone ? ce que je ne souhaite pas !!
Je me pose simplement la question pour comparer avec le chantier de Raiatea aux îles sous le vent.

Bons vents en 2012 !