Chris Sparrow nous l'avait bien dit, on ne part jamais le vendredi. Seul le "Hollandais Volant" peut se le permettre et encore...
Nous, ces superstitions de marin à deux francs (pacifiques bien sûr) on n'y croit pas. Bref nous étions partis un vendredi il y a maintenant 3 ans. Une navigation de 250 Mn entre la Corse et les Baléares. Nous avions bien failli finir par 2000m de fond. Plus de 2'000 litres d'eau étaient rentrés par la baie à mouillage. Résultat : une belle frayeur, 1 semaine de nettoyage, nos livres qui ont triplé d'épaisseur et la machine à laver qui a rendu l'âme,....
Etait-ce le mauvais oeil ou simplement une coïncidence ? Du coup on retente notre chance (c'est le mot) ce vendredi. Comme Grand-Maman vient mercredi nous rejoindre, que nous sommes toujours à Fakarava dans les Tumotu et que la météo annonce des vents légers voire contraires à partir de dimanche soir, nous décidons de mettre les voiles vendredi en fin d'après-midi. Que Neptune nous pardonne cet affront...
La navigation commence admirablement bien, 7 nds de travers, Sakatia file à plus de 5.5 nds toute la nuit. Puis le vent passe arrière, notre vitesse chute, mais comme nous sommes partis une journée plus tôt pas d'inquiétude. La 2ème nuit, le vent tombe encore. Nous calculons notre arrivée pour être au mouillage vers 7h du matin après la 3ème nuit, histoire de profiter pleinement du lundi pour avancer dans notre liste de choses à faire. Nous finissons alors les 30 derniers miles au moteur en contournant Tahiti. Il n'y a plus du tout de vent et le jour est levé quand nous arrivons à 1 mile de la passe pour rentrer dans le lagon.
Nous, ces superstitions de marin à deux francs (pacifiques bien sûr) on n'y croit pas. Bref nous étions partis un vendredi il y a maintenant 3 ans. Une navigation de 250 Mn entre la Corse et les Baléares. Nous avions bien failli finir par 2000m de fond. Plus de 2'000 litres d'eau étaient rentrés par la baie à mouillage. Résultat : une belle frayeur, 1 semaine de nettoyage, nos livres qui ont triplé d'épaisseur et la machine à laver qui a rendu l'âme,....
Etait-ce le mauvais oeil ou simplement une coïncidence ? Du coup on retente notre chance (c'est le mot) ce vendredi. Comme Grand-Maman vient mercredi nous rejoindre, que nous sommes toujours à Fakarava dans les Tumotu et que la météo annonce des vents légers voire contraires à partir de dimanche soir, nous décidons de mettre les voiles vendredi en fin d'après-midi. Que Neptune nous pardonne cet affront...
La navigation commence admirablement bien, 7 nds de travers, Sakatia file à plus de 5.5 nds toute la nuit. Puis le vent passe arrière, notre vitesse chute, mais comme nous sommes partis une journée plus tôt pas d'inquiétude. La 2ème nuit, le vent tombe encore. Nous calculons notre arrivée pour être au mouillage vers 7h du matin après la 3ème nuit, histoire de profiter pleinement du lundi pour avancer dans notre liste de choses à faire. Nous finissons alors les 30 derniers miles au moteur en contournant Tahiti. Il n'y a plus du tout de vent et le jour est levé quand nous arrivons à 1 mile de la passe pour rentrer dans le lagon.
Moorea, l'île sœur de Tahiti au lever du jour.
Alerte moteur : surchauffe. De la vapeur sort de la cale moteur. Merdouille, merdouille comme dirait l'ami Sparrow ! Nous arrêtons en vitesse le moteur avant que celui-ci ne serre et attendons un peu que la chaleur retombe pour ouvrir la cale moteur. Aie, c'est la courroie qui entraîne le système de refroidissement qui s'est cassée et nous n'en avons plus de rechange.
Le capitaine part en annexe voir s'il y a des copains au mouillage, pendant que Fred essaye de gérer la dérive. Finalement Benoît revient avec Colin de Pacific Bliss. Sakatia repart, propulsé par un nouveau moteur Yamaha 30 ch "dual core": une annexe fixée de chaque côté! Comme la mer est calme et qu'il n'y a presque pas de houle, nous "fonçons" à 4,5 nds. Largement assez pour étaler le faible courant sortant de la passe. 40 minutes plus tard (le chenal est assez long jusqu'au mouillage) nous envoyons l'ancre par 15m de fond. Ouf, la premier partie se termine bien. Nous retenons notre respiration en essayant de rallumer le moteur quelques secondes pour savoir si il y est resté....mais non, il part au quart de tour!!!! Reste maintenant à trouver la pièce de rechange.
Le sillage Yamaha "Dual Core"
Moteur tribord, on sent le capitaine anxieux
Moteur babord, on sent Colin plus relax.
Juliette veille à la bonne marche de l'opération de sauvetage, nom de code "plus le vendredi"
Les Sakaquipartirontpluslevendredi
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