Histoire de laisser une trace de votre intérêt, merci de nous laisser un petit message sur ce blog : rubrique "Livre d'Or". S'il y a beaucoup de messages, on vous mettra une petite vidéo de notre transatlantique en bonus extra. Alors tous à vos claviers !
Les Sakatia
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Il n'a pas fallu attendre longtemps pour voir sa réaction. Au coucher du soleil, le ciel se voile. Les étoiles sont à peine apparues qu'elles disparaissent aussitôt sous d'épais nuages. La mer gonfle, le vent se lève et des tonnes d'eau nous tombent dessus tels de multiples orages tropicaux. Nous ne nous serons pas beaucoup reposés cette nuit-là !
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Après des débuts de pêche difficiles, nous avons pêché, jeudi, un beau petit thon de 3kg. Il a été délicieux avec du riz et une sauce au curry vert thai. Le lendemain, une grosse prise a emporté le leurre et une partie de la ligne. Aujourd'hui, après avoir passé à la taille supérieure de ligne, nous avons attrapé une belle pièce (dans les 80~100cm), mais elle s'est décrochée juste à 2m du bateau... Nouvel essai demain si la poiscaille le veut bien !
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A bord, il commence à faire sérieusement chaud ! 33° dans les cabines de Sakatia cet après-midi et jamais moins de 25° la nuit. L'eau est à 27°C... Encore une bonne semaine et l'on pourra goûter aux joies de la baignade en eau tropicale.
Au niveau pêche, le capitaine perd 1 à 3 dans son match contre les dorades : une de pêchée et 3 leurres perdus !
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Étrangement les alizés n'ont jamais été bien installés cette année. Alors nous ne pouvons pas faire un cap plein Est comme nous l'espérions. Ainsi, nous allons descendre jusqu'à la latitude de l'île de Sainte-Lucie (juste au Sud de la Martinique, 14° N) pour une fois devant l'arc antillais remonter jusqu'à la Guadeloupe (16° N). Vivement la technologie moderne qui nous permettra d'obtenir des prévisions météo, même aussi loin de la côte.
Sinon, tout va bien. Sauf quelques pommes, les produits frais sont quasiment épuisés. Il nous reste tout de même bien suffisamment de boîtes de conserve pour tenir sans problème jusqu'à l'arrivée et encore quelques semaines s'il le fallait.
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Il fait bien chaud, L'eau flirte avec les 26° et la journée nous nous réfugions sous le bimini (toile de tente qui nous protège du soleil), notre beau bronzage nous ayant quitté durant notre séjour en Suisse.
Le vent a bien baissé, tellement que nous nous traînons maintenant dans une petite brise de moins de 10 nds. La mer est devenue calme, seule la houle, cette respiration de l'océan, nous soulève de 2 mètres toutes les 10 secondes. Nous naviguons tous hublots ouverts et du coup, l'école a repris à bord. Cela nous occupe et nous pourrons ainsi mieux profiter des plages de sable, des cocotiers et des poissons multicolores une fois arrivés.
Ce soir pour changer, nous mangerons de la viande...
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1'000 miles nautiques (~1'800 km) avalés par notre monture qui se montre à la hauteur de nos espérances dans ces conditions de vent et de mer pour lesquelles elle a été conçue.
Hier, dans la journée, nous avons doublé les îles du Cap Vert. Nous sommes passés à plus de 100 Mn à leur large et nous ne les avons donc pas vues, mais c'est un point virtuel important de notre transatlantique : c'est la fin de la descente vers le sud à la recherche des alizés et c'est aussi le point de non retour. Les îles étant maintenant sous notre vent, il ne nous est plus possible d'y aller, l'océan et ses quelque 1'900 miles nautiques (un peu moins de 3'500 Km) de dunes liquides nous séparent à présent de notre destination : Point-à-Pitre. Maintenant cap à l'Ouest à zigzaguer dans l'alizé, qui ne s'est toujours pas correctement établi. Car ce que nous avons le plus à craindre n'est pas une tempête, mais l'absence totale de vent.
Aujourd'hui, nous changerons aussi d'heure à bord. Notre course-poursuite du soleil nous fait gagner une heure tous les 5 jours environ.
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Les journées se suivent avec l'organisation suivante :
21h30~22h00 les filles et Benoît vont se coucher. C'est le début des quarts de nuit.
01h00 Changement des quarts : bonjour, bisous et bonne nuit, Frédérique passe la main à Benoît.
04h00 Nouveau changement de quart. Benoît au lit et Frédérique sur le pont.
06h30 Dernier quart pour la nuit.
9h30-10h00 Frédérique, si elle peut, reste un peu au lit. Chacun prend son petit-déjeuner quand il est réveillé. Souvent Valentine et Benoît, puis Juliette et Frédérique.
10h00 petite sieste pour Benoît
12h00 Apéro
13h00 Diner
L'après-midi les filles regardent un ou deux DVD ou jouent pendant que les parents lisent dans le cockpit.
19h00-19h30 Souper
20h00-21h30 DVD pour les filles (Fred comprise ;-) )
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Les filles profitent du moteur et du 230V à discrétion pour regarder des DVD tandis que les parents lisent dans le cockpit.
Valentine et surtout Juliette ont retrouvé des appétits d'ogresses !!! A ce rythme-là, on a dù mettre des limites pour ne pas se retrouver à cours de fruits frais au bout de 3 jours !
Suite à notre petite aventure d'eau dans les fonds, nous avons voulu profiter de la mer calme d'aujourd'hui pour finir de bien vider l'eau. Gloups, la pompe d'évacuation n'aspire plus. Voilà de quoi occuper le capitaine pour l'après-midi. Mais maintenant tout est revenu en ordre.
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Mais finalement, à 8h00 le vent s'est calmé et le soleil brille. Le moteur ronronne et nous quittons notre place pour le ponton à fuel. Il est déjà occupé par un même voilier que Sakatia (un Atlantis 430) qui, comme nous part pour les Antilles aujourd'hui.
Un fois le plein effectué, l'équipage de la Croix du Sud nous salue de coups de corne de brume, un autre bateau suisse y va de sa grosse cloche et l'équipage d'un 4ème voilier suisse rencontré ces 10 dernières minutes avec 3 enfants nous encourage de "hop suisse" criés de leur annexe tandis que nous sortons du port.
Les voiles sont hissées et nous filons à bonne vitesse plein sud le long de la côte Est de Grande Canarie. La mer est belle.
Arrivé à la pointe sud, un fort vent d'Ouest et une belle houle croisée nous accueille. Sous trinquette et grand-voile partiellement enroulée, nous continuons notre route cap au Sud Sud-Ouest. La nuit aura les mêmes conditions avec pas mal de nuages qui nous masque une magnifique lune.
Le matin, le vent est tombé et est passé au Nord-Ouest. Nous continuons, toujours au même cap, notre route à faible vitesse.
Petit contrôle des fonds du bateau. Glups de l'eau... légèrement salée. Montée d'adrénaline et on commence à chercher. L'origine est vite trouvée : le tuyau d'évacuation de l'évier est fendu. Après une bonne heure de bricolage dans une houle croisée de 3m, la réparation est terminée. Une bonne bière sous le soleil et c'est reparti.
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